GRAU DU ROI Pollution : Le maire Robert Crauste veut augmenter les contrôles
Deux interdictions de baignade en seulement 15 jours à l'Espiguette et au Boucanet, les plages du Grau Du Roi ont été la cible de l'ARS, l'agence régionale de santé, qui vise une pollution des eaux de baignade. Mais le maire Robert Crauste, par ailleurs médecin, se veut rassurant et veut faire progresser les tests. Interview.
Objectif Gard. Deux interdictions de baignade en 15 jours, ce n'était jamais arrivé ?
Robert Crauste. C'est effectivement un cas exceptionnel. L'année dernière, l'eau a été parfaitement conforme sur l'ensemble des plages et des prélèvements. J'ai augmenté les contrôles : au lieu d'en avoir tous les 15 jours, j'ai demandé à ce qu'ils soient réalisés toutes les semaines car je suis soucieux de préserver les touristes. Le système que j'ai mis en place et que je vais faire évoluer en collaboration avec l'ARS démontre qu'il est efficace. Nous travaillons sur un profil type de baignade qui fera en sorte d’être plus pointu pour anticiper les causes des pollutions.
C'est un coup dur pour le tourisme local ?
Non dans la mesure où ces interdictions ont été extrêmement ponctuelles et ne correspondent qu'à deux petites portions par rapport au 18km de plage du Grau Du Roi. Elles ont été levées dans les 48h, la qualité de l'eau s'est rapidement améliorée. Partant de là, il n'y a pas eu de mauvais effet, la fréquentation reste considérable, les touristes se sentent plutôt protéger et voient d'un bon œil que la commune ait la capacité de les alerter. Je ne suis pas inquiet car l'attractivité de notre cité balnéaire est majeure, nos atouts sont considérables. On pourrait jouer aussi l'omerta, si on s'en tient à une analyse tous les 15 jours, on aurait moins de risque de dépister un problème.
Est-ce que cela signifie que l'état de l'eau au Grau Du Roi se dégrade progressivement ?
Non pas du tout. Encore une fois, l'année dernière, l'ensemble des prélèvements ont montré une grande qualité de l'eau. Là, il y a un fait ponctuel et rapidement résolu. C'est accidentel, on travaille sur l'origine et différentes hypothèses mais il n'y a rien d'établi à ce jour. Je suis médecin, toutes les questions de santé publique me tiennent à cœur.
Un récent documentaire sur France 2 montrait les rejets d'une station d'épuration dans la mer, à proximité des touristes sur les plages de Cassis. Où sont rejetées les eaux usées ?
Je suis formel là dessus, nous n'avons aucun rejet de ce type, aucun tuyau ne rejette de déchets dans l’environnement immédiat. Notre station d'épuration biologique a une capacité de traitement des eaux au delà de 100 000 habitants. L'eau est rejetée dans une lagune de 25 hectares après un traitement biologique, puis elle bénéficie d'un traitement naturel aux rayons ultraviolets. Il est envisagé d'utiliser cette eau à des fins d'arrosage, un dossier est ouvert là dessus. Cela démontre la qualité du système d'épuration qui est jugé exemplaire. On fait ce qu'il faut pour être plus performant encore. Je considère que je fais preuve de responsabilité au bénéfice de nos visiteurs et de nos baigneurs.
Propos recueillis par Baptiste Manzinali
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