TRAIT POUR TRAIT La corrida dans l’arène judiciaire
« Que restera-t-il de ce procès ? » Cette question a été intelligemment posée par l’avocat nîmois Ludovic Para à l’issue des deux jours d’audience du procès Rodilhan qui voyait la confrontation des aficionados et des membres du Crac. Oui, que restera-t-il de ce procès ?
Il restera certainement aux 18 aficionados-accusés un goût amer : celui de s’être « fait piéger », comme l’ont souvent répété leurs avocats. Il restera, peut-être - le tribunal rendra son jugement en avril prochain-, une ou plusieurs condamnation(s) difficile(s) à avaler pour ces inconnus de la justice ; ces gens de la vie de tous les jours, ces voisins, ces retraités, enseignants, kinésithérapeutes, artisans… ; ces passionnés, partis voir une manifestation taurine un samedi d’octobre 2011, qui ont mal réagi aux provocations des membres du Crac.
De l’autre côté, il restera un coup médiatique parfaitement orchestré qui a fait la renommée de cette association anticorrida. Il ne restera peut-être bien que ça… Car, de leur action, les membres du Crac présents au tribunal assurent ne rien regretter et ont indiqué à la barre qu’ils recommenceraient demain s’il le fallait. Ce qu’ils ont fait, d’ailleurs, les années suivantes et qui vaut aujourd’hui à Rodilhan que son nom soit associé à un numéro (Rodilhan 1, 2, 3) comme pour un film à succès. Un film dramatique, usé, lassant, dont on espère ne plus jamais voir les suites.
Relire ici l’article sur les faits.
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