C’est Antoine Paoletti, architecte des bâtiments de France, qui a répondu aux inquiétudes des Aigues-Mortais soulevées par l'élu d'opposition Joachim Rams concernant le Plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV). Notamment celles liées au fait que les représentants de l’État puissent entrer dans les propriétés des habitants et ordonner des destructions ou des contraintes liées au patrimoine.

Le PSVM est un dispositif touchant une centaine de villes en France, dont Aigues-Mortes, reconnues pour leur intérêt historique, esthétique et culturel. « Il ne doit pas y avoir d’inquiétude. Si on demande la destruction de quelque chose, c'est que c’est en quelque sorte une verrue sur le paysage immobilier de la ville », répond l’architecte à Joachim Rams qui évoque des destructions qui auraient été imposées aux propriétaires d’un balcon et d’un garage sur Aigues-Mortes.

Même s'il se veut rassurant, Antoine Paoletti lance tout de même que pour ce qui concerne les maisons de la cité camarguaise, « la façade et la toiture appartiennent à tout le monde ». Les élus de l'opposition ont soulevé la problématique de la cession et de la vente du bien qui pourrait être frappé du sceau de la contrainte de modification par l'État sur des considérations patrimoniales. À suivre donc.

Le pont du Bourgidou sera détruit

Le pont du Bourgidou, fermé en urgence à la suite de souci de sécurité liée à un passage trop fréquent de véhicules non autorisés, sera renforcé, réutilisé, détruit, puis reconstruit.

Mais d'abord, le pont sera renforcé, en urgence, afin de permettre aux piétons, aux vélos et aux véhicules légers de le traverser. La Fédération de pêche du Gard a procédé aux actions préliminaires à la réparation : faire fuir et prélever les différentes espèces prisonnières après la mise en place du batardeau avant les travaux. 

Mais avant, remis en service

Lors du conseil municipal, Pierre Mauméjean a expliqué que les habitants de la cité de Saint-Louis concernés et pénalisés chaque jour, ainsi que certains habitants de Saint-Laurent-d'Aigouze, devraient retrouver le chemin du pont, réaménagé dès la première semaine du mois de juillet avec un portique interdisant l'accès aux véhicules de plus de 3,5 tonnes.

La délibération numéro 6 a été validée à l’unanimité : un fond de concours sera demandé à la CCTC afin de participer financièrement à l’opération.