ALÈS Les inondations, quelle gestion ?
Militants, citoyens et membres de l'association "Les sinistrés du grabieux" se sont retrouvés ce mercredi soir pour débattre autour d'un sujet ô combien important pour le bassin alésien : les inondations. Une initiative proposée par la section PS d'Alès et son secrétaire de section Christophe Clauzel.
Bernard Vayssade, enseignant-chercheur de l'Ecole des Mines d'Alès à la retraite, était l’intervenant de cette rencontre. Il a rappelé, dans un premier temps, les événements majeurs qui ont touché le bassin alésien : la crue de 1958, celle de 2002 puis les débordements successifs du Grabieux en 2014 et 2015. Trois questions ont ensuite été soulevées : quels ont les acteurs concernés par l'entretien des berges et des lits des cours d'eau ? Quels ont été les aménagements réalisés depuis la crue de 2002 ? Ou encore quelles actions pourraient être menées dans le futur pour limiter les dégâts liées à ces crues ?
A travers un exposé de près d'une heure, rythmé par des échanges avec les participants, Bernard Vayssade s'est attaché à expliquer que la gestion des cours d'eau et leur entretien est un sujet complexe : il mêle de nombreux acteurs, privés ou publics selon la taille du cours d'eau, son emplacement, etc. Concernant les évolutions depuis 2002, le point positif, reconnu de tous, porte sur les changements effectués sur le Gardon, notamment le nettoyage des berges grâce à la coupe des arbres. En revanche, plusieurs participants déplorent encore que le Grabieux et le Bruèges « sont laissés pour compte dans ces grands travaux. »
Autre élément de débat : la gestion des ruissellements pluviaux en ville. Des solutions peuvent être apportées comme l'utilisation d'un bitume spécial rendant la chaussée poreuse et permettant une évacuation plus efficace, ou encore des aménagements urbains plus adaptés, trottoirs laissant s'écouler l'eau, ou enfin la création de bassins de rétention par quartier comme on peut le voir dans les secteurs récents de la ville. En définitive, le constat est fait que c'est la volonté politique des différents acteurs qui permettra de trouver des solutions pour les limiter les catastrophes causées par les épisodes cévenols. Plusieurs outils existent déjà : le PLU (Plan local d'urbanisme), le Scot (Schéma de cohérence territoriale), le Sage (Schéma d'aménagement et de gestion des eaux) ou encore le Dicrim (Document d'information communal sur les risques majeurs).
Les socialistes, qui se préparent aux échéances électorales de 2020, vont continuer à travailler le sujet et proposer, peut-être, des solutions. Prochain rendez-vous en mars sur le thème de la gare de Manduel et ses conséquences pour les habitants du Nord du département ?
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