ALÈS Salon Miam : fréquentation en baisse cette année
Ce n’est pas cette année que le salon Miam, organisé par la Chambre de commerce et d'industrie du Gard, battra ses records de fréquentation. Craintes face à la recrudescence de l’épidémie de Covid et pass sanitaire obligatoire n’ont pas incité le public à franchir la porte du parc des expositions de Méjannes-lès-Alès.
Après une année blanche en 2020, tous les ingrédients n’ont toujours pas pu être réunis pour réaliser la recette d’une 28e édition exceptionnelle. Sans encore dévoiler les chiffres définitifs, Stéphane Fourdrignez, aux manettes de l’organisation, ne peut que constater « une baisse de fréquentation à cause de l’effet covid. » Pourtant, le salon démarrait bien : « Nous avons fait une très bonne journée vendredi, nous partions donc sur de bonnes bases. Mais ça n’a pas suivi le samedi et le dimanche », regrette-t-il.
Et les premiers à s’en plaindre sont les exposants. Sophie Roucaute, qui tient le stand Jade Coquillages, a relevé des allées particulièrement clairsemées le samedi. « Cette année, les gens se plaignaient de ne pas avoir assez de tables. Beaucoup nous ont pris des huîtres qu’ils sont allés manger chez eux, alors que d’habitude ils restent sur place. Et puis il y a ceux qui ne sont pas venus car c’est embêtant de sortir le pass et aussi parce que l’épidémie reprend… » Fait exceptionnel, Jade coquillages a fait un meilleur chiffre aux Halles de l’Abbaye d’Alès, où elle est présente toute l’année, qu’au Miam. « D’habitude c’est l’inverse… », commente Sophie Roucaute, qui vient sur le salon depuis six ans.
À deux pas, Damien Coignet, producteur de viandes d’agneau venu de Saint-Bauzille-de-Montmel dans l’Hérault, participait au salon pour la première fois. Sur son stand « Les trésors du berger », on pouvait acheter de bons produits mais aussi se restaurer. Et le succès est loin d’être au rendez-vous, pour la plus grande déception de l’héraultais : « Déjà, je suis mal placé car je suis face à un restaurant, je suis dans une contre-allée et je n’ai pas une bonne visibilité. De plus, il n’y a pas assez de tables ! Ensuite, les gens ne sont pas acheteurs, ils goûtent beaucoup, ça oui, mais ils n’achètent pas. Et enfin, évidemment, le public est frileux à cause du Covid. Dimanche, j’ai fait seulement 350€ dans la journée, ce qui ne m’est jamais arrivé sur un salon, alors que je me casse la tête à faire à manger ! » Depuis des années, Damien Coignet cherchait à faire partie des exposants du Miam et pour sa première édition, le producteur est déçu, mais pas découragé : il compte bien revenir l’année prochaine… s’il est mieux placé. Et tous espèrent que l’épidémie de Covid, elle, n’aura plus sa place sur le salon et nulle part ailleurs.
Élodie Boschet
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