ARPAILLARGUES-ET-AUREILLAC La brandade made in Uzège en quête de nouveaux gourmands
Ce week-end, Emmanuel Ingelaere a lancé un financement participatif sur le site MiiMOSA. Le but ? Réunir assez de fonds pour acheter un autoclave et développer son entreprise de production artisanale de brandade. Plus de 2 000 € ont déjà été récoltés.
En 2019, Emmanuel Ingelaere a lancé son affaire "Les saveurs d'Uzès" à Arpaillargues-et-Aureillac. Ce Nordiste, installé il y a 10 ans dans l'Uzège, est tombé amoureux des saveurs méditerranéennes de la brandade. À force d'en acheter, il a décidé de créer sa propre recette. Convaincus, ses amis lui ont soufflé l'idée de se lancer dans la commercialisation. En pleine reconversion professionnelle, Emmanuel s'est laissé séduire.
Et petit à petit, il a su convaincre les palais des consommateurs de l'Uzège et du secteur de Nîmes. Aujourd'hui, l'entrepreneur cherche à se développer. En élargissant sa gamme de produits d'une part, et en vendant jusqu'à Avignon et Montpellier d'autre part. Mais pour commercer au-delà des frontières départementales, Emmanuel doit changer son conditionnement et passer des pots frais à seulement 9 jours de date limite de consommation (DLC) à des bocaux en verre pasteurisés (2 ans de DLC, NDLR).
"J'ai fait des essais en mai-juin en passant par l'intermédiaire du CFPPA de Florac (centre de formation professionnelle et de promotion agricole). Les résultats n'étaient pas très bons. J'avais trop de perte au niveau de la qualité", assure Emmanuel. Il a donc décidé de maîtriser sa production de A à Z en acquérant un autoclave qui lui permettra de pasteuriser ses produits lui-même. Oui mais voilà : jeune entreprise, volonté de se développer, investissement... "Les banques ne suivent pas, malheureusement."
Bientôt de nouvelles saveurs dans la gamme
D'où le recours au financement participatif. L'entrepreneur espère assez de fonds pour constituer un apport suffisant aux yeux de la banque. Il a fixé un premier palier de 6 500 € mais souhaite obtenir 14 500 €. Cette somme lui permettrait d'acheter un autoclave de 150 litres mais aussi une remorque réfrigérée. Cette dernière lui offrirait la possibilité de vendre sa brandade fraîche sur les marchés.
Car pour l'instant, Emmanuel ne fait pas de vente directe. Il travaille avec les restaurants actuellement fermés mais aussi avec des boulangeries, des primeurs, des magasins de proximité et avec la moyenne et grande distribution. Il souhaite embaucher quelqu'un pour pouvoir se libérer du temps pour la vente : "Parce que là, je ne peux pas être à la fois au four et au moulin."
Dans sa gamme, le producteur confectionne deux brandades chacune à 32% de chair de morue : la classique et la naturelle (certifiée FR bio 10, NDLR). Mais il a pour projet de lancer de nouveaux produits gourmands. Pourquoi pas une brandade au chorizo pour un apéritif encore plus festif ?
Marie Meunier
Vous pouvez aider Emmanuel Ingelaere en abondant sa cagnotte ici.
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