FERIA D'ALÈS Un dernier tour de piste pour les taureaux... et les anticorridas
Alors que les aficionados entament un parcours fléché pour atteindre les arènes encerclées par un cordon de policier, la troisième manifestation des anticorridas se met en place rue Edgar Quinet avec un nouveau discours violent de Jean-Pierre Garrigues, vice-président du Comité Radicalement Anticorrida (CRAC) a l'encontre du maire de la la ville.
Une violence dans les mots qui ne se traduit heureusement pas dans les actes puisque que pour la troisième fois du week-end (voir nos articles) les manifestants (dont il n'est plus question de contester le chiffre inférieur à 1200 à force de comptages) se met en route tranquillement depuis la rue Edgar Quinet pour remonter cette fois l'étroite rue des Frères Chotard. La destination est ce soir encore la limite de la clinique Bonnefon sur la rue Carnot, le point le plus proche des arènes autorisé et défendu pour un cordon de CRS.
Installé a mi-chemin entre les arènes sur le no man's land de l'espace Carnot le sous préfet Christophe Marx, philosophe, s'interroge sur le coût final d'une manifestation aussi étalée dans le temps et qui a mobilisé deux compagnies de CRS en plus de toutes les forces de l'ordre du secteur. "Les manifestants se trompent de cible" explique-t-il, "on ne peut interdire ce qui est légal et la loi n'est pas de leur côté. C'est elle qu'ils doivent changer. Le fait d'avoir contesté en référé les arrêtés municipaux, crée de plus une jurisprudence qui joue en leur défaveur pour l'avenir". Coté des manifestant le calcul du coût est déjà fait, Jean Pierre Garrigues, toujours perché sur son camion, maintenant immobilisé face au cordon de CRS annonce le budget du week-end : 60.000 euros.
Tour à tour les sympathisants vont être invité à prendre la parole puis les manifestants vont une dernière fois "faire du bruit" pour se faire entendre du public des arènes qui assiste à une "Grande corrida", plutôt décevante (voir ici), avec les 6 toros e Prieto de la Cal pour Marc Serrano, Fernando Cruz et Manuel Escribano. Malheureusement pour eux le vent porte dans le sens inverse et de l'autre côté du cordon de police on n'entend plus les cris. Les chauffeurs de bus annoncent l'heure du départ. Une page se tourne à Alès et Jean Pierre Garrigues annonce encore une fois qu'Alès "vit sa dernière séance de torture" en appelant à la guerre totale : "La peur va changer de camp, les aficionados vont devoir se cacher".
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