GARD Le Gouvernement mobilisé contre les violences conjugales
Le contexte particulier de confinement, indispensable à l’endiguement de la pandémie de Covid-19, constitue malheureusement un terreau favorable aux violences conjugales et intrafamiliales. La promiscuité, les tensions, l’anxiété peuvent y concourir.
Le Gouvernement est particulièrement vigilant et pleinement mobilisé sur ces questions. Nicole Belloubet, ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, Marlène Schiappa, secrétaire d’État auprès du Premier ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations et Adrien Taquet, secrétaire d'État auprès du ministre des Solidarités et de la Santé en charge de l’enfance, tiennent à rappeler conjointement les dispositifs et mesures mis en oeuvre.
Le traitement des affaires de violences conjugales continue d’être assuré par les juridictions, désormais fermées au public pour éviter la propagation du virus. Nicole Belloubet a ainsi clairement rappelé que les audiences de comparutions immédiates devaient être maintenues afin de permettre la répression sans délai des conjoints violents.
Par ailleurs, les juges aux affaires familiales continueront à assurer le prononcé des ordonnances de protection afin de garantir aux victimes une protection rapide et efficace. Avec Marlène Schiappa, elles ont rappelé que l’éviction du conjoint violent doit être la règle. La lutte contre les violences faites aux femmes demeure une priorité de politique pénale.
Le traitement des contentieux urgents est assuré, des permanences sont tenues dans les tribunaux pour enfants afin de prendre les mesures utiles de protection pour les enfants exposés à une situation de danger. En cas d’urgence, des ordonnances de placement provisoire peuvent être rendues par les magistrats pour garantir leur protection.
L’accueil de ces enfants est assuré par les professionnels de la protection de l’enfance, dont la mobilisation doit être saluée en ce temps de crise sanitaire inédite. Concernant la répression des violences faites aux enfants, les audiences de comparution immédiate ou les présentations devant le juge d’instruction qui s’imposent se tiendront.
Christophe Castaner a demandé aux forces de l’ordre de rester pleinement mobilisées dans leur combat contre les violences intra-familiales. Il convient de rappeler que pour tout cas de danger grave et immédiat, avec nécessité d’une intervention sur place, il convient de contacter les services de première urgence : le 17 est évidemment à la disposition des victimes et doit impérativement être le moyen de contact utilisé en cas d’urgence. Les services de police ou de gendarmerie (17 ou 112), les pompiers (18 ou 112) ou le Samu (15) restent mobilisés pour les situations d’urgence.
Enfin et durant toute la période du confinement, la plateforme de signalement des violences sexuelles et sexistes qui sert à signaler des violences et à pouvoir bénéficier d’assistance et de conseils est pleinement opérationnelle, disponible sur arretonslesviolences.gouv.fr. Elle reste active 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, et permet de dialoguer avec des forces de l’ordre formées aux violences sexistes et sexuelles de manière anonyme et sécurisée.
Le 3919, numéro d’écoute national, est lui aussi opérationnel et une écoute à distance a été mise en place (ouverte du lundi au samedi de 9h à 19h). L'accueil de nouvelles femmes peut se poursuivre dans le respect des mesures barrières et pour chacun des départements, un état des lieux de la situation des associations locales et des centres d'hébergement d’urgence pour les femmes victimes de violences est régulièrement réalisé.
Redoubler de vigilance pendant cette période reste le maître mot pour l'État. À composer, le 119 si l’on est témoin, même auditif, même dans le doute, de violence commise sur un enfant, quelle que soit sa nature. Cela vaut également pour les enfants et adolescents confrontés à une telle situation pour eux-mêmes ou pour un autre mineur en danger. L’appel, gratuit depuis tous les téléphones, n’apparaît sur aucun relevé téléphonique.
Pour finir, face au risque de burn out, parental notamment lorsqu’un un enfant ou un bébé ne cesse de pleurer, des conseils existent. Rompre l’isolement et joindre un proche ou quelqu’un de confiance au téléphone. Vous pouvez aussi atténuer le sentiment de persécution par le bruit des pleurs en allumant la radio ou la télévision. Consulter le " guide des parents confinés : 50 astuces de pro ", disponible ici est une bonne idée. Enfin, laisser l’enfant en sécurité dans son lit (quitte à le laisser pleurer) ou demander de l’aide par tous les moyens, y compris en contactant son médecin traitant son pédiatre, ou en appelant le 15, sont d'autres potentiels recours.
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