GARD RHODANIEN Les groupes d’élus enflamment le conseil d’agglo
La petite salle polyvalente de Saint-Laurent-de-Carnols a été le théâtre d’un conseil communautaire plutôt enflammé hier soir.
En cause, et c’était attendu après les événements de l’été, la constitution d’un groupe d’élus de la majorité. Une constitution qui fait suite à celle — avortée — d’un groupe de l’opposition, et qui implique la signature d’une charte par les élus communautaires.
Une charte qui a été au cœur du débat, et ce dès la deuxième question (sur trente) abordée hier soir, qui avait pour sujet l’adoption du nouveau règlement intérieur de l’agglo.
« Je refuse de porter une étoile jaune comme ça »
C’est le maire de Lirac Stéphane Cardènes, à l’origine de la création avortée du groupe de l’opposition, qui a lancé le débat : « un des éléments sous-jacents de ce règlement intérieur est la possibilité de créer un groupe. Chacun est libre de la faire, mais on ne peut décider de créer un groupe au prétexte que d’autres pourraient en faire un », référence très claire à la création du groupe de la majorité. Et Stéphane Cardènes de tacler une charte « trop fermée. Nous souhaitons juste pouvoir discuter des projets sans être automatiquement mis à l’index. »
Le maire de Tresques Alexandre Pissas a lui aussi montré son opposition : « J’ai cru comprendre que si on n’était pas dans le groupe (de la majorité, ndlr), et cette charte ne me convient pas du tout, on était forcément d’opposition. Je ne suis pas d’accord, je refuse de porter une étoile jaune comme ça. » Une comparaison quelque peu osée qui provoquera une molle réaction dans l’assemblée, et que l’élu tresquois répètera une deuxième fois, avant de regretter « que des traits de fracture se dessinent. »
Le président Jean-Christian Rey a eu beau répéter que la charte « n’avait rien à voir avec le règlement intérieur », le débat s’est poursuivi. Les maires de Sabran et de Gaujac Sylvie Nicolle et Maria Seube annonçaient qu’elles ne signeraient pas cette charte, après l’avoir soumise à leurs conseils municipaux respectifs qui l’ont largement rejetée.
« Personne n’est exclu, mais chacun peut choisir de s’exclure »
Le maire de Saint-Nazaire Gérald Missour affirmera que, depuis son élection, il avait « l’impression de voir une politique de pouvoir et pas une politique de territoire », avant de regretter que les débats ne se portent pas sur les « vrais sujets » comme « le projet scène campagne ou l’explosion de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM, ndlr). »
L’élu spiripontain Jean-Marie Daver montera lui aussi son opposition à cette fameuse charte, avec un sens quasi inégalé de la formule : « c’est se mettre la corde au cou et chercher une branche pour s’y pendre. »
La vice-présidente Geneviève Castellane volera au secours de cette charte, « que la plupart d’entre vous ont signée et qui n’est pas tombée du ciel, mais parce qu’un groupe de l’opposition s’est constitué. » « Parfois on me fait parvenir de mails de certains d’entre nous qui débinent notre agglo, a-t-elle poursuivi. Il est délicat d’être membre d’une assemblée, et après de la démolir. »
Et la maire du Garn de lancer une phrase — « Personne n’est exclu, mais chacun peut choisir de s’exclure » — qui provoquera la réaction indignée de Gérald Missour : « si on ne signe pas cette charte, ça veut dire que de soi-même on allait s’exclure. C’est étrange, et c’est ce que je reproche depuis que je suis arrivé ici. »
« Ceux qui ont envie d’adhérer ne le font pas avec un pistolet sur la tempe. »
Le président va alors siffler la fin de la partie : « quand une question est débattue, on parle de la question. L’objet est un règlement intérieur, dans lequel il y a la possibilité de créer un groupe ou pas. Aujourd’hui vous pouvez, si vous le souhaitez, tout mélanger. » Sur la charte, Jean-Christian Rey rappellera que « tout le monde a reçu une invitation pour travailler sur la création d’un groupe. Vous avez aussi le devoir de respecter le choix d’un certain nombre d’élus qui ont un avis différent du vôtre. Ceux qui ont envie d’adhérer ne le font pas avec un pistolet sur la tempe. »
Le député et conseiller communautaire Patrice Prat prendra ensuite la parole, pour parler… du règlement intérieur. Le parlementaire demandera quelques « précisions » concernant la publicité des rapports des missions, et du compte rendu de la conférence des maires, avant de demander à Jean-Christian Rey s’il allait « démontrer une certaine souplesse dans l’application future de ce règlement intérieur pour éviter les tensions et les frustrations. »
Jean-Christian Rey lui répondra que « c’est à la libre appréciation du président. Personne n’a jamais été empêché de parler », avant de rajouter dans un sourire : « pas encore en tout cas. »
Après près d’une heure de débats sur la question, le nouveau règlement intérieur sera adopté à la majorité, avec 7 oppositions et 11 abstentions.
Thierry ALLARD
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