Derrière ses longs cheveux noirs ébouriffés, son chant abrite l'héritage le plus pur du flamenco traditionnel. Israel Fernández porte depuis son enfance un flamenco qui réunit des styles connus tels que la rumba, la soleá, la bulería et les tangos. Ce samedi 13 juillet, il éclairait la lune du Théâtre antique.

Deux prodiges sous la lune

Sous la lune et devant les colonnes du Théâtre antique, la nouvelle icone du flamenco, Israel Fernández, a donné un récital efficace aux connaisseurs. Les fans, assurés de la performance de leur idole, ont accompagné de « olé » et autres encouragements aux résonnances espagnoles, chaque prise de voix intermittente de l’enfant prodige de Tolède. 

Entre deux explosions vocales du Tolédois, le génie des grattages de Diego del Morao, considéré comme l'un des meilleurs guitaristes flamencos de notre temps, passent presque inaperçus. Et pourtant... Deux prodiges sous la lune, c’est la magie des Suds d’Arles. Assis sur sa chaise, le cantaor interrompt de temps en temps le son fluide et tonique de Diego del Morao. Et puis la star se lève et commence à danser en compagnie de l'un de ses palmeros. Une petite heure et puis s’en va mais le public est conquis.

Muchacha

Juste avant, le Théâtre antique accueillait la Muchacha y el Propio Junte, artiste colombienne engagée qui mixe rock, reggaeton, musique latino et immense talent.

Dotée d’un timbre de voix et d'une sensibilité qui rappellent la regrettée Lhasa de Sela et campée sur sa guitare sèche, cette muchacha, accompagnée de Propio Junte, est un véritable tourbillon musical, à voir absolument, et surtout à écouter !

Miguel Velázquez à la basse et à la contrebasse, Camilo Bartelsman aux percussions.