MICRO-TROTTOIR Confiné ou déconfiné : quel choix allez-vous faire à partir de ce lundi 11 mai ?
La date du lundi 11 mai 2020 marque le début du déconfinement en France. Une étape cruciale dans la lutte contre l'épidémie du coronavirus qui ne se fera pas sans restrictions, certes parfois moins drastiques notamment en ce qui concerne les déplacements, mais toujours présentes. À quelques heures de l'instant fatidique, il est encore difficile d'imaginer "l'après confinement". Ce dimanche 10 mai, nous avons rencontré et interrogé des Nîmois et un Calmettois sur leur vision de cette fameuse journée de déconfinement et les jours à venir.
Pour John, 36 ans, papa au foyer, Esmeralda, 35 ans, fonctionnaire et leur fille âgée de 4 ans, Leonor, le déconfinement ne changera pas leur vie actuelle, en tout cas pas à compter de ce lundi 11 mai. "Une routine s'est installée. Le matin, je me lève, je prends ma douche et je m'installe derrière mon ordinateur pour travailler. Pendant ce temps, Leonor fait ses devoirs avec son papa", raconte Esmeralda qui devrait poursuivre son activité professionnelle en télétravail jusqu'au mois de septembre. Mais dès jeudi, cette petite routine sera perturbée par un retour à l'école maternelle, Leonor retrouvera ses copains de classe de moyenne section, elle en est presque impatiente. Dans les jours à venir, la petite famille profitera "sûrement" de l'ouverture des commerces pour s'accorder une balade en ville, "histoire de faire un tour, de changer d'air, précise John. Bien sûr, nous porterons un masque et nous espérons que chacun respectera la distanciation sociale."
Anne, 47 ans, professeure d'arts appliqués au lycée Ernest Hemingway à Nîmes, est en manque de nature. Alors, elle le dit avec un large sourire, dans les jours à venir, dès qu'elle en aura l'occasion : "j'irai me balader dans la garrigue." Mais le plus important pour cette Nîmoise d'adoption, c'est de pouvoir retrouver sa fille qu'elle n'a fait que croiser pendant cette période de confinement. "Demain soir, elle vient manger à la maison", confie Anne avec enthousiasme. Et après demain, une fois son ordinateur éteint et sa journée de travail terminée, ira-t-elle faire les boutiques ? "Non, ce n'est pas quelque chose qui me manque. Par contre la vie des cafés, aller au cinéma ou à un concert, tout cela me manque." Patience donc.
Depuis le début du confinement, Laurent, 53 ans, fonctionnaire à Nîmes, ne sort que pour aller travailler, faire ses courses et promener son chien. Et il compte bien poursuivre ce train de vie encore quelques semaines. "J'ai peur de voir les gens sortir en masse, et même avec les masques, ça ne me rassure pas. Je préfère attendre la fin du mois de mai et voir comment ça se passe", explique Laurent qui craint avec ce déconfinement qu'il juge "trop précoce", une deuxième vague de l'épidémie de coronavirus. Le Nîmois espère toutefois l'ouverture prochaine des plages "pour aller respirer le bon air frais. Les plages sont vastes, je pense qu'il y a beaucoup moins de risque."
Clément, 26 ans préfère lui aussi jouer la carte de la prudence. Tout comme Laurent, il ne sort de chez lui que très rarement, surtout pour aller travailler, et attendra quelques semaines avant d'acter son déconfinement. Il ne fera qu'une seule entorse à sa propre règle : une visite chez le coiffeur, "parce que ça devient nécessaire", s'amuse-t-il. "Maintenant ou après, Clément l'admet "il faudra bien se déconfiner et apprendre à vivre avec ce virus". Mais pour l'heure, il préfère limiter ses sorties et se privera de voir ses amis et sa famille, "quand ce sera plus calme, on se retrouvera."
"Tout le temps du confinement, j'ai suivi les consignes données par le Gouvernement. Et demain, ce qui va changer pour moi, c'est que je n'aurai plus à remplir l'attestation de déplacement dérogatoire, c'est tout, assure Marie-Xavière, 72 ans. Le Gouvernement a pris des décisions pour nous protéger. C'était lourd, mais peut-être qu'il le fallait. C'est maintenant à nous, les citoyens, de nous prendre en charge." La Nîmoise n'ira pas chez le coiffeur, ni faire des emplettes dans le centre-ville, "sauf pour des achats de première nécessité." Elle s'est même entendue avec ses proches pour que chacun garde ses distances. "Malgré la relation fusionnelle que j'ai avec mes enfants, eux-mêmes m'ont dit qu'on ne se verra pas tant que la situation ne sera pas apaisée. Et je trouve qu'il y a de la générosité dans cette décision. Il faut accepter de voir ce virus comme quelque chose qui va durer longtemps donc, selon moi, il faut faire attention, pour ne pas faire de dégâts supplémentaires."
Et vous, chers lecteurs, allez-vous rester confinés même après ce lundi 11 mai ?
Stéphanie Marin
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