Malgré l'alerte orange canicule, les joueurs de l'OAC n'ont pas ménagé leurs efforts, sous les regards d'Hakim Malek, de son adjoint Christophe Bosne-Vialet et du préparateur physique Arnaud Grosselin. La séance, intégrant encore de nouvelles têtes à l'essai, a alterné jeu avec et sans ballon, pour terminer sur deux exercices à la fin, un offensif avec un atelier finition face au gardien et un défensif où certains ont travaillé les coups de pied arrêtés.

Hakim Malek a d'ailleurs donné de nombreux conseils au jeune latéral gauche Ali Mouandhu (en provenance de la réserve de Montpellier). Les nouveaux Jérémy Fahrasmane (défenseur central) et Mohamed Hamek (attaquant) étaient aussi de la partie.

Lors de la fin de l'entrainement, qui a visiblement plu aux dirigeants, ce fut au tour du milieu de terrain Uygar Barut, de jouer au jeu des questions-réponses. Pouvant évoluer à plusieurs positions au milieu de terrain, le franco-turque est formé à Bourg-en-Bresse et soufflera ses 26 bougies en décembre prochain. "Je suis autant à l'aise dans un 4-3-3 en sentinelle que dans un double pivot sur un 4-4-2", confie-t-il.

Libre depuis son départ récent de l'US Feurs dans la Loire, où il a pu joué 19 rencontres de N3, il possède également l'expérience de la National 2 et a signé son contrat avec les Bleus et Blancs comme il nous l'a affirmé. Le projet, les ambitions de remonter et l'engouement qu'il y a autour du club tels que les supporters ont motivé son choix. "C'est vraiment quelque chose qui m'anime et c'est pour cela que j'ai signé", justifie-t-il. Uygar nous explique aussi connaître un peu coach Malek, mais aussi l'OAC : "Je suis quelqu'un de très passionné, j'ai regardé ses interviews d'après-matchs. Je connais sa philosophie de jeu et son exigence".

Son coéquipier japonais Alpha Kubota, interrogé également, a signé pour les mêmes raisons : "On a des supporters qui sont toujours investis derrière nous et c'est un club historique, donc forcément, ils cherchent à retrouver le meilleur niveau possible", dévoile-t-il. "Ils ont beaucoup d'exigences et ça tombe bien parce que nous aussi. Je pense qu'on va être sur la même longueur d'onde", reprend Uygar.

Un stage bénéfique pour tous

Pour l'instant, la pré-saison de l'OAC est un sans-faute. Avec trois victoires en trois rencontres face à Marignane (2-1), Istres (1-0) et Montpellier Atlas-Paillade (5-1), les joueurs ont fait le plein de confiance avant d'affronter Marseille ce dimanche en dernière rencontre amicale (heure et lieu à confirmer).

Alpha Kubota loue la bonne cohésion de groupe entre les joueurs, qui s'est construite comme une famille, notamment grâce au stage à Mallemort. "On est très réceptions à ce que le coach met en place, c'est franchement très bien. On restait ensemble même en dehors du terrain, après manger on se faisait des parties de loup-garou. On est comme une famille". Avec l'appui de Lucas Franco, Eric Moreau et Wilfried Baana Jaba, l'intégration a l'air de bien se passer.

La décision du CNOSF

Dans un communiqué publié tout à l'heure, le manager général Philippe Mallaroni a commenté la décision du CNOSF, qui juge "irrecevable" la demande de l'OAC, de faire valoir son droit au repêchage, faisant référence à la date butoir du 17 juillet, après laquelle les repêchages sont impossibles.

"L'OAC prend acte de la décision surprenante du CNOSF , décision qui se prononce à la fois sur la recevabilité de notre demande mais également sur le fond sans nous avoir entendus. Nous restons désormais dans l'attente de la réponse de la FFF - Fédération Française de Football et de la Ligue de football amateur", communique-t-il.

"Quand j'ai signé, c'était 50/50, les dirigeants et moi ne savions pas trop si on allait être repêchés", s'exprime Alpha Kubota. Toutefois, il reste encore un mince espoir pour l'OAC, puisque la FFF peut toujours à son bon vouloir, décider d'un repêchage administratif, bien que les chances sont très amoindries.

"Dans les deux cas, on est là pour jouer et gagner. On sait très bien que les automatismes, quand il y en a en dehors du terrain, on a encore plus envie de se déchirer pour le copain sur la pelouse. Et à l'entraînement, il n'y en a pas un qui rechigne", commente Uygar Barut. Sous le soleil alésien, la cohésion d'équipe prend forme.