SAINT-JEAN-DU-GARD Peu de participants pour relancer l'opposition à l'achat d'une ferme par la Légion étrangère
Le collectif Vallées cévenoles démilitarisées organisait, ce samedi, une réunion de rentrée au local associatif de la Lézarde. Loin des 130 membres qu'estime le collectif, les neuf participants ont tenté de relancer une mobilisation forcément moins importante, alors que l'acte de vente a été signé en début d'été (relire ici).
Désormais ceinturée par un grillage et un panneau "propriété privée", la ferme de Bannières bas au pied du col Saint-Pierre, et au coeur de la polémique depuis six mois, appartient désormais au ministère des armées. Les opposants, eux, ne s'avouent pas vaincus même si la mobilisation de cette réunion de rentrée avait de quoi les décourager.
Tags recouverts, banderoles arrachées
Au grand jour, leur opposition a trouvé, depuis peu, des bras salariés face à eux. En premier lieu à propos des inscriptions hostiles à la Légion peintes sur la route, qui sont systématiquement recouvertes "par une entreprise privée", témoigne une participante. Voisine de la ferme, Jeannine Bourrely note également que les banderoles qu'elle avait affichées le long des sentiers de randonnée, sur sa propriété, ont été arrachées.
Les participants se sont attachés à trouver des terrains d'expression de leur opposition, à recentrer leurs thématiques, en commençant par "la présence de l'armée, la question des terres agricoles, l'image du village et son impact sur le tourisme". Outre la mobilisation, certains participants à la réunion évoquent l'idée éventuelle d'un procès. "J'ai fait un recours auprès de la commission d'accès aux documents administratifs", explique en préalable Elsa Mas, conseillère municipale d'opposition. Ue élue qui ajoute que, pour elle, le cas de la ferme de Bannières relève aussi "d'un problème de logement" et des tarifs d'immobilier qui deviennent fous dans les Cévennes, empêchant une grande partie de la population qui vit déjà sur le territoire d'y entrevoir un futur.
"Si on veut penser des arguments, il faut des séances de travail", avance Jacqueline Balvet. Des commissions devraient faire avancer la réflexion, sans doute le 17 septembre. À la fin du mois, le paysan qui s'occupera des cinq hectares de terres agricoles de la ferme sera choisi par la Safer.
François Desmeures
francois.desmeures@objectifgard.com
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