MONOBLET Inquiet pour les écoliers, le sénateur Laurent Burgoa écrit à Jean-Michel Blanquer
Par l'intermédiaire d'un courrier directement adressé au ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, le sénateur (LR) du Gard Laurent Burgoa décrit une situation devenue "insupportable" pour de nombreux élèves gardois qui, à l'image des écoliers de Monoblet, connaissent des "congés subis".
Il y a quelques jours, Objectif Gard racontait l'histoire de Philippe Castanon, maire de Monoblet, et sa première adjointe, Dominique Ratto-Crépin, professeurs des écoles à la retraite ayant repris du service pour pallier le manque criant de remplaçants dans l’Éducation nationale (relire ici). Un article qui n'a visiblement pas échappé à Laurent Burgoa, lecteur assidu de la presse locale.
Au lendemain de la réélection du président de la République, le sénateur du Gard a pris la plume pour s'adresser directement au ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, Jean-Michel Blanquer. "La situation de nombreux élèves gardois est insupportable", écrit en préambule le Républicain, qui en veut pour preuve les "92 classes actuellement fermées dans le département, dont 70 en élémentaire".
Le dernier nommé reprend les propos exprimés dans nos colonnes par Cécile Rivier, directrice de l'école de Monoblet, laquelle "n'a pu que constater" que, si le président de la République a placé l'éducation parmi ses priorités, "les moyens sont plus difficiles à mettre en œuvre que les annonces à faire". Le témoignage de la directrice, qui précise qu'elle n'avait jusqu'ici "jamais vu d’enseignants absents une semaine sans remplacement", alors que "ça fait deux ou trois fois que ça se produit depuis trois mois", a fait naître "une honte" chez Laurent Burgoa.
En effet, le Nîmois se dit "attaché à l'égalité des chances" qui, en l'état, ne serait pas assurée. "Oui, pour une classe de CP, quatre semaines de congés subies c'est une perte de chance", martèle l'ex-conseiller départemental. Et ce dernier d'insister : "La situation sanitaire ne semble pas à elle seule expliquer le désarroi du corps enseignant. Aujourd'hui, tous les remplacements sont centralisés à Nîmes et les enseignants sont amenés à faire beaucoup plus de kilomètres." À l'heure de conclure, le sénateur du Gard pointe également "une crise des vocations indéniablement liée au manque de rémunération" pour une profession qui "ne peut rester un sacerdoce".
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