GARD Relaxé, le "tyran domestique" va déposer plainte contre son épouse pour dénonciation calomnieuse
Il est arrivé il y a quelques jours au palais de justice de Nîmes, entre deux agents pénitentiaires, pour être jugé en comparution immédiate pour des violences conjugales.
Interpellé quelques jours plus tôt il clamait son innocence, mais se trouvait tout de même confronté aux propos de son ancienne épouse évoquant des violences habituelles. De plus, les constatations médicales d'un praticien généraliste accablaient un peu plus le prévenu, présumé innocent au moment de son entrée dans le box, mais de plus en plus coupable à la lecture de la synthèse du président du tribunal. Des certificats médicaux évoquaient des traces de strangulation et des hématomes sur le corps.
Madame n'est pas venue à l'audience, une absence "qui me dérange car je voulais lui poser de nombreuses questions", a immédiatement affirmé l'avocat du mari qui continue à rejeter tout présumés délit sur son épouse. "Elle a fait des déclarations contradictoires et même de fausses déclarations", certifie maître Fahd Mihih. "Il me rabaisse, il m'insulte, il me frappe, il a toujours été violent", indiquait sur procès-verbal la dame prise en charge par une association de victime.
"Lorsqu'il s'agit de protéger une victime de violences conjugales, l'institution judiciaire doit tout mettre en oeuvre. En revanche lorsqu'une plaignante dénonce des faits mensongers de violence, il convient de réparer les dommages causés car en face vous avez un homme qui a été interpellé, qui a été placé en garde à vue, qui a effectué de la détention provisoire pour rien. Il a été présenté comme un tyran domestique", indique maître Mihih qui va porter plainte au nom de son client pour des dénonciations mensongères.
Dans ce procès au fil des minutes d'audience les certitudes se sont évaporées. Madame avait souligné notamment que son mari passait ses journées "à ne rien faire" et en profitait pour la battre et la séquestrer "alors qu'il a un travail et qu'elle va voir ses amies lorsqu'elle le souhaite. Elle sort de chez elle sans aucun problème", indique l'avocat du prévenu. "De plus cette dame est venue rejoindre son mari venu en France. Il y a plein de petits éléments pris un à un qui permettent de douter des déclarations de cette femme", enchaîne maître Mihih qui va obtenir pour la seconde fois en quelques semaines la relaxe d'un client mis en cause dans un dossier de violences intra-familiales.
B.DLC
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