NÎMES Deux femmes en garde à vue pour des dénonciations mensongères sur une policière
Deux femmes ont été placées en garde à vue, mercredi, au commissariat de Nîmes pour "des dénonciations mensongères, des violences psychologiques et harcèlement moral" sur une fonctionnaire de la police judiciaire.
La photo de cette femme et son identité complète ont été dévoilés sur Internet avec des commentaires dégradants ou menaçants, indique une source policière. Sur des vidéos postés sur le Net la policière est mise en cause ! Cette dernière a déposé plainte.
"Elle est injustement salie depuis des mois, accusée de tous les maux et même d'une complicité de crime. L'IGPN , la police des polices, vient de blanchir totalement la policière en affirmant qu'elle n'avait rien à se reprocher, souligne Bruno Bartocetti, le délégué régional de l'Unité SGP FO police, le syndicat majoritaire dans la région. Je suis profondément touché et surpris que le problème de cette policière, qui est très atteinte psychologiquement par ces fausses accusations, ne soit pas pris à sa juste valeur, car ce qui se passe à l'encontre de notre collègue sali l'image de la police. Il s'agit d'une OPJ (officier de police judiciaire) qui travaille sous le contrôle du procureur. Comment se fait-il qu'il n'y ait pas de réaction judiciaire à la hauteur du problème", poursuit le représentant syndical ?
Selon nos renseignements, les deux femmes sont sorties de gardes à vue, ce jeudi en début d'après-midi. Le dossier est transmis au procureur " afin de voir s'il y a matière à poursuivre ou pas", souligne celui-ci, Éric Maurel. " Toute affaire impliquant un policier en tant que victime ou auteur d'une infraction est nécessairement prise très au sérieux par le procureur. Dans cette affaire, il y a eu des plaintes croisées de la part des justiciables et de la part de la fonctionnaire de police. J'essaie d'agir en toute impartialité. Les accusations contre la fonctionnaire de police, après enquête de l'IGPN, sont totalement infondées et j'ai donc classé sans suite", poursuit le procureur de Nîmes. Reste les accusations portées à l'encontre de cette policière?
En toile de fond de cette affaire de harcèlement moral et dénonciation calomnieuse, il y a un dossier criminel, celui de la mort d'un père de famille retrouvé mort dans la garrigue le 1 septembre 2015. Trois personnes sont mis en examen dans ce dossier : l'épouse du père de famille décédé et ses deux enfants. La famille de la victime semble faire une enquête parallèle et accuse d'autres personnes d'être "complice d'assassinat" ou "de protéger les mis en cause". Des accusations infondées à ce jour si l'on en croit l'enquête de la police des polices qui a totalement dédouané la fonctionnaire de police ciblée par ces attaques. Les deux femmes placées en garde à vue hier sont des proches du père de famille assassiné.
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