NÎMES Il insulte tout ce qui bouge : 4 mois de prison
Onze condamnations à 21 ans : en matière de délinquance, Rayan est un jeune homme précoce. Il est aussi très prompt à insulter les gens qui l’agacent…
« Monsieur a une intolérance à la frustration », résume le représentant du ministère public, Adrien Roux, quand il évoque le cas de Rayan, jeune nîmois de 21 ans, qui multiplie les délits et condamnations. Une intolérance qui se manifeste par des insultes et des menaces qui fusent aussi vite que grimpe sa colère.
En juin 2020, à la fin d’une audience au tribunal le concernant, un policier refuse que sa mère lui donne un paquet de cigarettes. Rayan explose : « C’est vrai, je l’ai insulté, mais il en a rajouté peut-être pour que je passe ma vie en prison ». Le policier, qui ouvre les cellules et s’occupe du transfert des prévenus, est traité de « porte-clés », de « clochard » et Rayan promet de lui faire « baisser les yeux » quand il le croisera dehors. Une avocate qui passe par là en prend aussi pour son grade : « T’es grosse ! Va t’inscrire dans une salle de sport ». La juge et le procureur se feront également insulter. Heureusement pour lui, ils n’entendent pas les noms d’oiseau et Rayan sera relaxé pour ces faits-là.
« Comme les petits mots pour les anniversaires, il personnalise les insultes »
Trois mois plus tard, début septembre, le Nîmois récidive. Dans la prison de laquelle il doit sortir en avril 2021, Rayan croit apercevoir un sourire sur le visage d’un surveillant pénitentiaire lorsqu’il demande à rencontrer un psychologue. Vexé, il insulte aussitôt le surveillant : « Tu vas voir dehors, mon frère va t’attraper. C’est pas une menace, c’est une promesse. »
« Monsieur a pris l’habitude de se défouler sur les gens. Pour les anniversaires, on essaie de mettre un petit mot personnalisé. Lui c’est pareil, il personnalise les insultes », remarque Jean-François Corral, l’avocat des victimes. « Vous avez un comportement autodestructeur », complète le procureur qui requiert 6 mois de prison. Le tribunal penche pour 4 mois et une amende totale de 300€ pour le préjudice moral des deux victimes. « Il va falloir redresser la barre. Il n’y a pas de fatalité dans la vie, la balle est dans votre camp. Qu’on ne vous revoie pas, monsieur ! », avertit la présidente du tribunal correctionnel de Nîmes, Christine Ruellan. Rayan jure que c’était la dernière.
Tony Duret
- Nîmes
- Tribunal
- prison
- audience
- procureur
- insultes
- avocat
- juge
- correctionnel
- Christine Ruellan
- Adrien Roux
Faits Divers
Voir PlusFaits Divers
GARD Incendie d'une remorque et une route coupée pendant près de 7h
Faits Divers
GARD Un homme frappé et ligoté chez lui : deux suspects recherchés
Faits Divers
JUSTICE Prison ferme et mandat de dépôt pour le chauffard en récidive
Faits Divers
GARD Accident de chasse : la balle passe à 3 centimètres du conducteur
Faits Divers
NÎMES Viol d'une octogénaire à l'hôpital d'Alès : un jeune homme condamné à 14 ans de réclusion
Faits Divers
GARD Le camion percute un pylône
Faits Divers
JUSTICE « J’ai volé pour rembourser mes dettes de stup »
Faits Divers
ALÈS L'enquête se poursuit pour des vols d'argent aux domiciles de personnes âgées
Faits Divers
VAUCLUSE Trafic : Interpellations dans le Gard et des saisies pour 9 millions d'euros
Faits Divers
ALÈS Incendie d'une voiture, vol, rodéo urbain : deux interpellations
Faits Divers
GARD Trafic d'anabolisants : comptes bancaires bloqués et saisis d'argent et d'un véhicule
Faits Divers
JUSTICE Après 7 ans de procédure, c'est une relaxe pour la présidente de la crèche
Faits Divers
ANDUZE Accident de trottinette cette nuit et pronostic vital engagé
Faits Divers