NÎMES Six mois de prison pour « la bombe à retardement »
Depuis février 2021 et son retour en France, Djillali, un Algérien de 48 ans, frappe et menace régulièrement sa femme et ses enfants. Il était jugé ce mardi, en comparution immédiate, par le tribunal correctionnel de Nîmes.
Mariés depuis 2010, Djillali et son épouse ont eu quatre enfants. Mais depuis plusieurs mois, rien ne va plus entre les deux Algériens. D’après ses déclarations, Djillali souhaiterait que sa famille rentre en Algérie, ce que refuserait sa femme. Cette dernière n’a aucunement l’intention de le suivre et encore moins de partager à nouveau sa vie avec ce coiffeur de profession. « Dès que je le vois, il m’insulte. Il m’a dit que si je ne m’achetais pas une puce de téléphone dans le dos des services sociaux, il allait m’étrangler. Il voulait me planter un tournevis dans le cou », a-t-elle déclaré aux enquêteurs. « Tout ça est faux, il n’y a jamais eu de menaces », proteste Djillali dont les propos sont traduits par une interprète.
Seulement, sa propre fille et une éducatrice sociale confirment les violences, d’autant qu’elles ont été l’une et l’autre également victimes des agissements de l’accusé : « Il m’a dit que s’il ne pouvait pas prendre ses enfants, il allait me tuer », déclare à la barre l’éducatrice. « C’est faux », persiste Djillali, seul contre tous. On apprend que deux autres plaintes pour des faits identiques ont été déposées par sa femme au cours du mois de mai. Une répétition qui inquiète le procureur de la République. « Il est dans la domination », analyse Éric Maurel qui estime que l’on est « face à une véritable bombe à retardement ». Il requiert 30 mois de prison avec maintien en détention, l’interdiction de territoire français et de rencontrer toutes les victimes.
Pour la défense, Maître Laurence Aguilar regrette « le contexte actuel qui colorise fortement ce dossier ». Elle développe : « Au niveau des violences physiques, il n’y a rien de probant donc je demande la relaxe sur ces faits », avant de conclure : « On vit dans un contexte tellement horrible qu’on préfère prévenir. Mais une prévention avec 30 mois d’emprisonnement, c’est complètement disproportionné ». Le tribunal en convient certainement un peu puisqu’il abaisse considérablement le quantum demandé par le procureur : 6 mois de prison avec maintien en détention, une interdiction de territoire pendant 5 ans et une privation de ses droits.
Tony Duret
Faits Divers
Voir PlusFaits Divers
GARD Incendie d'une remorque et une route coupée pendant près de 7h
Faits Divers
GARD Un homme frappé et ligoté chez lui : deux suspects recherchés
Faits Divers
JUSTICE Prison ferme et mandat de dépôt pour le chauffard en récidive
Faits Divers
GARD Accident de chasse : la balle passe à 3 centimètres du conducteur
Faits Divers
NÎMES Viol d'une octogénaire à l'hôpital d'Alès : un jeune homme condamné à 14 ans de réclusion
Faits Divers
GARD Le camion percute un pylône
Faits Divers
JUSTICE « J’ai volé pour rembourser mes dettes de stup »
Faits Divers
ALÈS L'enquête se poursuit pour des vols d'argent aux domiciles de personnes âgées
Faits Divers
VAUCLUSE Trafic : Interpellations dans le Gard et des saisies pour 9 millions d'euros
Faits Divers
ALÈS Incendie d'une voiture, vol, rodéo urbain : deux interpellations
Faits Divers
GARD Trafic d'anabolisants : comptes bancaires bloqués et saisis d'argent et d'un véhicule
Faits Divers
JUSTICE Après 7 ans de procédure, c'est une relaxe pour la présidente de la crèche
Faits Divers
ANDUZE Accident de trottinette cette nuit et pronostic vital engagé
Faits Divers