Publié il y a 1 an - Mise à jour le 21.05.2023 - Anthony Maurin - 3 min  - vu 452 fois

FERIA D'ALÈS Pas de triomphe mais du sérieux et des duels d'intérêt

Le toro des frères Tardieu est sorti en cinquième position après la blessure d'un Hoyo de la Gitana en piste (Photo Anthony Maurin).

Corrida d’Hoyo de la Gitana pour Sanchez Vara (silence et oreille), Alberto Lamelas (salut et vuelta) et Sebastian Ritter (silence et silence).

Heureux Sanchez Vara ! (Photo Anthony Maurin).

Seconde et donc ultime corrida de la feria devait clôturer un cycle dense et finalement heureux malgré la pluie. Une première belle course le samedi en soirée, une bonne novillada sans picadors ce matin et nous voilà de retour au Tempéras pour la der des ders. Un cartel réunissant des maestros expérimentés, qui connaissent ces arènes et qui veulent en sortir en triomphateurs.

Le toro des frères Tardieu est sorti en cinquième position après la blessure d'un Hoyo de la Gitana en piste (Photo Anthony Maurin).

Les toros, eux, ont une autre histoire avec Alès et ses adorateurs. C’est hélas un de leurs pensionnaires qui avaient blessé grièvement le jeune Manolo Vanegas. Comme tout bon élevage, il a toujours été présent au côté du maestro. Mais il manquait une histoire un peu plus joyeuse. Ces toros ne porteront bientôt plus leur nom car c’est la dernière corrida lidiée sous l’estampille Hoyo de la Gitana.

Sanchez Vara sur son premier (Photo Anthony Maurin).

L’expérimenté et habitué des arènes d’Alès Sanchez Vara lance les débats avec tout le pouvoir qu’on lui connaît face à des bêtes à cornes. Un premier exemplaire qui comprend vite, trop vite les choses et avec lequel l’Espagnol ne pourra plus qu’espérer en vain. Et comme son épée sera plus que limite… Silence.

Sanchez Vara est allé chercher son oreille (Photo Anthony Maurin).

Sans doute piqué à vif, Sanchez Vara se relance avec le quatrième de la tarde. Là, il fera le job, il ira cueillir la grosse oreille de son opposant. Il connaît Alès et son public, il fait ne sorte de se mettre dans des terrains relativement sûrs mais conserve de l’émotion et garde le rythme. Le toro suit, le public aussi et Sanchez Vara verra le mouchoir blanc tomber du palco.

Alberto Lamelas (Photo Anthony Maurin).

Le premier des deux duels d’Alberto Lamela passera quasi à l’as. On y a cru un temps mais le toro a rapidement fondu sur place. Avec toute la bonne volonté qu’on lui connaît, Alberto Lamelas tente, essaie, bouge, change de terrain mais rien n’y fat, le toro ne veut plus rien donner. Salut pour l’effort.

Pecho de Lamelas sur le toro des frères Tardieu (Photo Anthony Maurin).

C’est sur le cinquième de la course que les choses vont un peu bouger. Le cinquième mais pas un de chez Hoyo de la Gitana ! Arrivé au cheval le titulaire a dû être remplacé après s’être cassé un antérieur. Si le public alésien avoue avoir une préférence pour les cornes il a dû être conquis par le sobrero ! Un des frères Tardieu venu d’une autre planète. Alberto Lamelas, courageux et dévoué, se penche sur l’exercice et continue consciencieusement ses devoirs. Petit à petit il arrive à se mêler à la charge du toro, il le comprend et prend le dessus. Il l’embarque à gauche dans une paire de séries tout à fait remarquables. L’oreille est là, juste derrière les hautes cornes mais pour l’avoir il faut tuer. Après trois essais, Alberto n’aura droit qu’à une belle vuelta. Que torero !

Sebastian Ritter avec son premier de Hoyo de la Gitana (Photo Anthony Maurin).

Un autre que l’on avait envie de revoir à Alès, c’est Sebastian Ritter. L’année dernière il n’avait pas été content de ses prestations et Didier Cabanis lui a donné une nouvelle chance. Un peu nerveux il n’a pas su trouver la clé du mystère de son premier opposant, un toro d’Alain et Frédérique Tardieu (le toro d’Hoyo de la Gitana s’est blessé au débarquement) à la charge inégale et inconstante mais qui aurait quand même mérité un examen plus poussé. Silence.

Sebastian Ritter sur le dernier de la corrida (Photo Anthony Maurin).

Dernier toro de la corrida, dernier de la feria. Sebastian Ritter se remet dans le bain mais parle plus qu’il n’agit. Sa voix monte dans les tendidos mais sa main ne montre pas le chemin à suivre. Il faut dire que le toro n’était des plus transcendant ! Silence.

Anthony Maurin

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