À Nîmes, la municipalité détaille ses actions en faveur de l'Éducation.

Ils étaient 11 900 élèves à reprendre le chemin des 83 écoles publiques nîmoises. Tout ce petit monde est réparti dans les 621 classes de la ville. À l’école Jean-Zay, située dans le quartier du Chemin-bas d’Avignon, la journée a commencé par quelques larmes. Dans les petites sections, certains ont eu du mal à faire les premiers pas dans le monde de la scolarité et il fallait toute la patience du personnel pour calmer les pleurs des bambins. C’est ce cadre qu’avait choisi la ville de Nîmes pour évoquer son investissement dans « l'apprentissage et la réussite scolaire ». « L’éducation est le deuxième budget de la ville. L’école est le premier rempart républicain », explique Julien Plantier, le premier adjoint délégué à l’urbanisme. L’enveloppe allouée à l’Éducation est de 40,1 millions d’euros par an (hors investissement).

La ville de Nîmes a mis en avant le nouveau Portail Famille. Le but est de simplifier les démarches administratives pour les familles avec une seule porte d’entrée. Depuis le mois de juillet, les parents peuvent créer sur le nouveau portail Famille leur Dossier Unique Enfant (DUE). Depuis le 5 août, les parents doivent créer ou mettre à jour leur Pass Famille qui permet de bénéficier de tarifs personnalisés. Il est désormais possible de réaliser l’inscription et la réservation avec un paiement à la commande en mode « panier ». La famille peut payer toutes les prestations en une seule fois, sauf la restauration scolaire qui bénéficie d’un encaissement par le délégataire.

La restauration scolaire a justement été abordée. La cuisine centrale de Nîmes utilise 40% d’aliments issus de l’agriculture biologique et plus de 50% de produits originaires de filières locales. Depuis la rentrée 2022, Dupont Restauration est le délégataire de la Ville dans la gestion de la restauration scolaire. Ce dernier a la charge de produire 6 500 repas par jour dans les 54 restaurants scolaires de la ville. Avec l’ambition maintenue pour cette troisième année de produits de qualité : le Bio, le « fait maison » et les filières courtes. « Nîmes est même en avance sur la loi Egalim, une loi qui prévoit au minimum 20% de produits bio dans les restaurations collectives. On va continuer cet effort de qualité, c’est l’intérêt des enfants qui prime, et cela, sans augmentation des tarifs pour l’usager malgré l’inflation des produits », souligne Aurélie Prohin, conseillère municipale déléguée aux crèches, à la petite enfance, à la restauration scolaire et à l’adaptation aux changements climatiques des écoles.

Enfin au sujet de la rénovation des écoles, Jean-Marc Campello, conseiller municipal délégué à la construction et à la rénovation énergétique des bâtiments municipaux a précisé : « Chaque été, la Ville intervient dans les écoles pour améliorer les conditions d’accueil des petits Nîmois et favoriser leurs apprentissages. Ceci en complément de chantiers conséquents comme le futur groupe scolaire Léo Rousson qui accueillera les élèves au printemps 2025 ».

À Beaucaire, la première rentrée scolaire de Nelson Chaudon 

Fraîchement élu maire, Nelson Chaudon a participé à sa première rentrée scolaire. Comme le faisait son prédécesseur, Julien Sanchez, l'élu a entamé ce lundi sa tournée des écoles de la ville, dix en tout soit 87 classes pour un total de 1 500 élèves. Un tour qui a démarré à l'école élémentaire de la Moulinelle, en compagnie de sa première adjointe en charge des affaires scolaires, Marie-France Perignon. Ici les enfants n'ont pas laissé échapper une larme, ceux que nous avons pu observer en tout cas, certains parents ont quant à eux manqué de discrétion. Ils n'ont pas non plus été intrigués par l'entrée de ce gaillard en costume-cravate, bon nombre étaient au fait de l'actualité. "Tu es le nouveau maire !", lui ont-ils lancé en réponse à sa question : "Savez-vous qui je suis ?"

Bonne réponse, un bon point. D'autres sujets ont été abordés lors de cette visite, la rénovation des écoles par exemple et cela après avoir vu deux seaux dans une classe dont le plafond fuit lorsqu'il pleut. Le premier édile beaucairois assure que des réparations sont prévues, "tout au long de l'été d'ailleurs des travaux sont faits dans les écoles. "Nous ne pouvons nous satisfaire d'un résultat partiel, mais Beaucaire est une ville de 16 000 habitants, avec le budget d'une ville de 16 000 habitants."

Bien sûr, Nelson Chaudon le sentait venir, cette fameuse question qui revient telle une ritournelle : où en est le projet de réhabilitation de l'école Nationale ? Toujours à la recherche de subventions pour les 2M€ supplémentaires affichés sur la facture initiale : 9M€. "Notre but est de continuer à améliorer les conditions d'accueil et les infrastructures, a souligné le maire rappelant le projet mené à Garrigues-Planes pour un montant de 5M€. Il ne faut pas se précipiter, mais on espère que ce sera lancé avant la fin du mandat", a conclu le maire.

Autre sujet, les fournitures scolaires. Les commandes n'avaient pu être effectuées avant les vacances scolaires, suscitant quelques inquiétudes. Des parents d'élèves s'en étaient fait l'écho, relayés par le conseiller municipal d'opposition Luc Perrin. "Il n'y a aucun scandale. Nous avons étoffé le catalogue des fournitures justement pour répondre aux demandes des professeurs, des directeurs, mais le marché s'est révélé infructueux. L'attribution est désormais faite, ils ont pu passer leur commande." Ceux qui l'ont fait avant le 30 août devraient être livrés cette semaine. Le budget alloué aux fournitures est de 40€ par enfant en élémentaire et 880€ par classe en maternelle. S'ajoute le budget petit investissement et celui des sorties pédagogiques (30 000€). Enfin, le plan numérique. La signature de la convention de financement sera soumise au vote des élus lors du prochain conseil municipal ce vendredi 6 septembre. 

Rentrée scolaire et transition énergétique font la paire à Bagnols/Cèze

La rentrée des classes a sonné aussi ce lundi 2 septembre à Bagnols-sur-Cèze. Les écoliers sont retournés sur les bancs des écoles bagnolaises, la plupart heureux de retrouver camarades et professeurs. Dès 8h15, ça fourmillait devant la grille de l'école élementaire Célestin Freinet. 15 minutes plus tard, le gong retentissait et les enfants ont dû lacher la main de leurs parents pour franchir le portail. Qui dit rentrée scolaire, dit se mettre dans le rang. Les noms des classes et des élèves étaient affichés dans la cour de récréation et les instituteurs sont venus récupérer leurs petits protégés pour rejoindre les classes deux par deux.

Le maire Jean-Yves Chapelet avait fait le déplacement à vélo pour saluer les jeunes élèves et s’assurer que le protocole était suivi à la lettre sans encombre. Au total, ce sont 300 élèves qui ont été accueillis par l’équipe éducative dans cette école. Avec déjà un premier bilan en termes de fréquentation : “On s’aperçoit que dans nos écoles maternelles, on perd une trentaine d’élèves, en ce qui concerne les petites sections. Globalement, l’effectif est stable. On a été entendu par le Dasen et les parents d’élèves se sont mobilisés pour éviter la fermeture d’une classe à Jules Ferry. Cela nous a permis d’avoir un effectif pas trop important”, confiait le maire lors de sa tournée des écoles ce lundi matin.

“Les parents ont de la chance d’avoir des équipes éducatives très dynamiques”,

Christine Muccio, 4e adjointe déléguée à l’éducation, à la réussite éducative et à la laïcité, s’est félicitée des projets qui seront reconduits en faveur des élèves comme des classes découvertes et des séjours avec nuités. “Les parents ont de la chance d’avoir des équipes éducatives très dynamiques”, a-t-elle souligné. 

La géothermie, énergie modèle 

La particularité de cet établissement scolaire est qu’il a été équipé d’un système de géothermie, en remplaçant le chauffage à gaz. Le projet a coûté au total 350 000 euros et financé à 70 % par le fonds Chaleur de l’ADEME. À cette enveloppe, 335 000 euros seront à payer par an pour gérer la maintenance. Le système électrique et les toitures ont aussi été rénovés. Autre nouveauté à venir : des travaux de désimperméabilisation débuteront à la Toussaint. 

Du côté de l’école Jean-Jaurès, qui comprend 297 inscrits en élementaire et 145 en maternelle, les élèves de CM2 ont repris aussi studieusement le chemin de la classe, en reprenant les bonnes habitudes pour leur première journée. Le maire Jean-Yves Chapelet a rappelé qu’il interviendra auprès des écoliers pour parler de son rôle de maire et du fonctionnement de la mairie au cours de l’année scolaire.

Des travaux énergétiques auront lieu également l’année prochaine pour le mettre aux normes et garantir le confort de tous. Un ascenseur a été amménagé pour permettre de “desservir le dernier étage, dont la classe motricité”, a annoncé le maire. La cantine scolaire préparera des menus adaptés aux besoins des jeunes a confirmé l’élu de Bagnols-sur-Cèze. Au total, 1 439 élèves répartis dans sept écoles ont effectué leur rentrée des classes à Bagnols-sur-Cèze. 

À Arles, des nouveautés pour cette rentrée scolaire

Quelque 4 800 écoliers arlésiens dispatchés dans les 39 écoles de la ville* ont fait leur rentrée ce lundi. Des écoles inscrites dans un vaste plan d’investissement dédié à leur rénovation lancé en 2021. Cette année, plus de 450 000 € ont été investis avec l'aide de la Communauté d'agglomération Arles Crau Camargue Montagnette (60 000€). L'école maternelle de Gimeaux en a bénéficié par exemple, pour la réfection des sanitaires mais aussi de la plomberie, de l'électricité, des peintures, des sols et des plafonds. Montant des travaux : 63 000€. Autre chantier, à l'école Marinette-Carletti à Mas-Thibert avec l'installation de sanitaires adultes et personnes à mobilité réduite, la pose de visiophones et d'alarmes. Soit 31 000€.

Cette enveloppe permet également de répondre aux besoins des établissements en termes de confort thermique (ce qui entraîne une réduction des coûts d'énergie par ailleurs) et aussi de sécurité. Sur ce thème-là, le maire d'Arles, Patrick de Carolis, a pu constater le résultat des travaux effectués durant l'été à l'école Paul-Langevin dans le quartier de Barriol, avec le réhaussement des palissades pour éviter les risques d'intrusion. "Nous faisons également appel à la police nationale pour sécuriser les alentours des établissements, je n'accepterais pas qu'il y ait un seul point de deal autour des écoles", a-t-il rajouté.

Plusieurs nouveautés sont à noter cette année. "D'abord nous poursuivons notre plan d'élargissement des horaires du temps périscolaire à partir de 7h30 le matin, jusqu'à 18h le soir. Nous avions testé cela dans 5 écoles, puis nous sommes passés à 20 écoles, désormais il y en a 30", indique le premier édile arlésien. S'ajoute le déploiement de 23 classes mobiles dans des élémentaires pour familiariser les élèves au numérique. Elles sont composées de 6 à 14 tablettes, d'une armoire de rangement et d'une borne wifi. Toutefois la place prépondérante du livre sera préservée grâce aux actions menées dans le cadre du nouveau projet éducatif de territoire. En parlant d'actions, une centaine sera proposée aux enseignants inscrite dans le dispositif Cahier ressources, conçue par divers services municipaux et principaux partenaires culturels de la ville. 

Enfin, l'arrivée d'un référent inclusion permettra d'améliorer l'accueil des enfants en situation de handicap. Et une semaine de sensibilisation sur le thème du harcèlement scolaire sera organisée au mois de novembre, à l'initiative de l'élue en charge de cette délégation, Chloé Mourisard. Le budget de la ville alloué aux écoles et à l'éducation s'élève à près de 17M€ par an. 

Certains étudiants ont également fait leur rentrée ce lundi. Ceux inscrits en formation universitaire professionnalisée Administration des institutions culturelles en sont. Et là encore des nouveautés ont été présentées par Rosette Nicolaï, directrice de la formation FUP AIC : l'ouverture cet automne d'un hub créatif dans les anciens locaux de l'école nationale supérieure de la photographie. Lauréat du dispositif France 2030, ce hub se présentera sous la forme d'un fab lab dédié au prototypage et à la recherche expérimentale, mais aussi à l'animation de conférences sur la technologie dans le domaine des industries culturelles et créatives.

Arles compte quelque 1 500 étudiants. "Il faut vraiment qu'on monte en puissance sur le plan universitaire, a expliqué le maire. On travaille beaucoup avec Aix-Marseille Université, qui d'ailleurs est déjà présente, qui forme à peu près 700 étudiants et qui sera à nos côtés en octobre pour lancer le lieu où va éclore l'industrie culturelle et créative à l'hôtel Quiqueran de Beaujeu."

* Soit 230 classes, quatre ont fermé cette année dans les écoles élémentaire Cyprien Pilliol à Pont-de-Crau, André-Benoit à Trinquetaille et les écoles maternellles Li Farfantello à Salin-de-Giraud et Louise-Michelà Griffeuille. Deux classes ont été ouvertes dans les maternelles Claire-Fontaine à Pont-de-Crau et Les Magnanarelles à Plan-du-Bourg.