LAUDUN-L’ARDOISE Ambiance orageuse au conseil municipal
Jean-Pierre Laffont était au centre de toutes les attentions, ce mardi soir lors de la séance du conseil municipal de Laudun-l’Ardoise, la première après les dernières démissions de l’opposition.
L’élu d’opposition, qui avec Philippe Hermet a décidé de ne pas démissionner, et donc de ne pas provoquer de nouvelle élection municipale, était donc au centre des attentions de ses anciens colistiers, majoritairement en désaccord avec son maintien au sein de l’assemblée et qui l’ont fait savoir. Et il était aussi au centre des attentions du maire, qui lui exprimera publiquement son soutien vis-à-vis du traitement qui lui est réservé notamment sur les réseaux sociaux.
Bref, on a vite compris comment cette séance allait tourner : un public nombreux et remonté, parsemé de tee-shirts sur lesquels le mot « démission » était inscrit, public qui applaudira sarcastiquement au mot de bienvenue du maire Yves Cazorla à Philippe Hermet, de la liste AGIR, qui faisait sa première ce mardi soir. « J’ai surpris quelques quolibets envers ces deux personnes (Jean-Pierre Laffont et Philippe Hermet, donc, ndlr) et je n’en accepterai pas plus », avertira le maire, avant un bref moment d’apaisement pour une minute de silence en mémoire de Régine Platon, ancienne élue récemment décédée.
Jean-Pierre Laffont demandera la parole pour lire un texte à charge contre Yves Cazorla, histoire de bien montrer que s’il ne démissionnait pas, il n’entrait pas pour autant dans la majorité. Pêle-mêle, l’opposant évoquera en s’adressant au maire des élus majoritaires démissionnant pour cause de « profonde lassitude » et de désaccord avec « votre politique et votre concentration extrême du pouvoir », un maire qui serait « à l’origine des maux de notre commune. » Par conséquent, « c’est à vous seul qu’il revient d’assumer l’instabilité chronique de votre ‘majo-minorité’ », rajoutera Jean-Pierre Laffont, refusant donc d’endosser le costume de dynamiteur de conseil municipal, qu’il aurait pourtant partagé avec les autres désormais ex-opposants, Patrick Pannetier et Philippe Pecout, ainsi qu’avec les démissionnaires de la majorité.
Enfonçant un clou déjà bien enfoncé, il rajoutera que « nous n’ajouterons pas de désordre au désordre et demeurerons une opposition ferme et déterminée comme nous l’avons toujours été. » C’en était trop ses désormais ex-colistiers dans le public, qui lanceront, entre autres amabilités, que ce discours était « une honte ». Le maire menacera pour la première fois du huis-clos avant, peu après, de suspendre la séance durant dix minutes.
Le huis-clos prononcé
À la reprise, Yves Cazorla se lancera dans un (très) long monologue sur, en substance, la difficulté d’être élu. Il le sera encore plus que prévu, long, puisque le maire le reprendra depuis le début après avoir fait évacuer le public. Le huis-clos sera donc prononcé lorsque Yves Cazorla, après s’en être pris aux « quelques élus fuyant leurs responsabilités pour mieux servir leur intérêt personnel » —amabilité entre autres destinée à son ex-premier adjoint Patrick Pannetier— constituant un des multiples épisodes de « déstabilisation » de la majorité, cette dernière en était sortie renforcée, et même « beaucoup plus compétente. » Tollé dans l’assistance, rires moqueurs, courroux de l’ancien maire Philippe Pecout (« Je me barre ! Pour entendre des conneries pareilles, c’est bon ! »), arrivée de la gendarmerie, huis-clos. Le public sortira, non sans que quelques ex-colistiers de Jean-Pierre Laffont ne lui exposent leur façon de penser.
Le maire reprendra donc son monologue, écouté donc uniquement en ligne désormais, notamment par une bonne partie du public restée sur le parking de la salle Édith-Piaf. Yves Cazorla y dénoncera « un harcèlement permanent » des élus, considèrera que « notre démocratie est en danger », évoquera « un contrat de six ans que nous ne devons pas trahir », estimera que l’instabilité politique chronique de Laudun-l’Ardoise était due au fait que la commune était « très convoitée », dira son « total soutien » aux élus de la liste AGIR et annoncera qu’il ne « renoncera(it) jamais ». Le tout dans un silence religieux, de facto.
Puis un nouvel adjoint, pour remplacer le dernier démissionnaire en date dans la majorité Didier Ségalat, a été élu. Jonathan Migné est donc devenu huitième adjoint, et Yves Cazorla lui a passé l’écharpe. Les applaudissements ont repris, mais à l’extérieur, une fois passé le décalage dû à la retransmission vidéo. Une série de délibérations arides et administratives a suivi, où l’on apprendra notamment que la commune compte désormais 56,838 kilomètres de voirie communale, c’est plus qu’avant et Laudun-l’Ardoise va probablement en tirer quelques subsides supplémentaires en dotations de l’État. Jean-Pierre Laffont et Philippe Hermet feront quelques interventions du bout des lèvres, sans plus de vagues. Dehors, l’orage qui avait un temps menacé s’était évaporé, comme le public. Jusqu’au prochain.
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