Publié il y a 3 mois - Mise à jour le 06.06.2024 - Stéphanie Marin - 3 min  - vu 332 fois

TERRE D'ARGENCE Ligne à très haute tension : la lutte se poursuit, prochaine étape le 28 juin

Quelque 300 constestataires au projet de création d'une ligne à très haute tension entre Jonquières-Saint-Vincent et Fos-sur-Mer se sont rassemblés hier, au belvédère du mas des Mourgues du Grès à Beaucaire. 

- S.Ma

Le collectif Stop THT 13/30 poursuit ses actions. Près de 300 personnes ont participé au rassemblement organisé hier, mercredi 5 juin, au belvédère du mas des Mourgues du Grès à Beaucaire.

Encore une fois, les opposants au projet de ligne à très haute tension entre Jonquières-Saint-Vincent et la zone industrialo-portuaire de Fos-sur-Mer porté par le Réseau de Transport d’Électricité (RTE), ont manifesté leur colère. Le rendez-vous était donné hier soir, sur le belvédère du mas des Mourgues du Grès, sur le rebord de la Costière.

Parmi les élus présents hier soir, Juan Martinez, président de la CCBTA, les maires de Beaucaire, de Jonquières-Saint-Vincent, Julien Sanchez et Jean-Marie Fournier, ainsi que les conseillers départementaux Élisabeth Mondet et Jean-Pierre Fuster.  • S.Ma

Ils étaient près de 300, parmi lesquels des élus, des agriculteurs, acteurs économiques et citoyens, à répondre à l'appel du collectif Stop THT 13/30, lequel regroupe une vingtaine d'associations. Ce collectif a rédigé une tribune qu'elle adressera prochainement aux médias nationaux. En attendant qu'ils s'emparent du sujet, les porte-parole de la contestation ont rappelé "la menace qui pèse sur les territoires de la Terre d’Argence, le Pays d’Arles, les Alpilles, la Camargue et la Crau. RTE ne prend pas en compte les impacts environnementaux, agricoles, touristiques, sanitaires et encore moins paysagers."

Le projet

RTE porte un projet de création d’une ligne à très haute tension, reliant Jonquières-Saint-Vincent à Fos-sur-mer. L'objectif ? Décarboner la zone industrielle de Fos-sur-mer (13), classée deuxième zone émettrice de gaz à effet de serre en France. Des pylônes électriques de 60 mètres de hauteur devraient ainsi être installés sur le territoire entre les deux communes. Deux tracés en fuseau ont été présentés lors de la concertation publique. À l’Est du Rhône, le fuseau passe par les communes de Jonquières, Fourques, Bellegarde, Vallabrègues et Beaucaire. À l’Ouest, par les communes de Tarascon, Arles, Saint-Martin-de-Crau, Port-Saint-Louis-du-Rhône et Fos. Un projet estimé à 300 M€.

la zone industrielle de Fos-sur-mer (13), classée deuxième zone émettrice de gaz à effet de serre en France. Des pylônes électriques de 60 mètres de hauteur devraient ainsi être installés sur le territoire entre les deux communes. Deux tracés en fuseau ont été présentés lors de la concertation publique. À l’Est du Rhône, le fuseau passe par les communes de Jonquières, Fourques, Bellegarde, Vallabrègues et Beaucaire. À l’Ouest, par les communes de Tarascon, Arles, Saint-Martin-de-Crau, Port-Saint-Louis-du-Rhône et Fos. Un projet estimé à 300 M€.

la zone industrielle de Fos-sur-mer (13), classée deuxième zone émettrice de gaz à effet de serre en France. Des pylônes électriques de 60 mètres de hauteur devraient ainsi être installés sur le territoire entre les deux communes. Deux tracés en fuseau ont été présentés lors de la concertation publique. À l’Est du Rhône, le fuseau passe par les communes de Jonquières, Fourques, Bellegarde, Vallabrègues et Beaucaire. À l’Ouest, par les communes de Tarascon, Arles, Saint-Martin-de-Crau, Port-Saint-Louis-du-Rhône et Fos. Un projet estimé à 300 M€.

La concertation placée sous l'égide du préfet de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Christophe Mirmand, a été qualifiée de "parodique" par Luc Perrin, membre de l’Association de sauvegarde de la Terre d’Argence (ASTA). Car faisant fi des contributions écrites et de toutes solutions technologiques ou géographiques alternatives pour permettre de décarboner la zone indusrielle de Fos-sur-Mer, parmi lesquelles l'enfouissement des lignes, le renforcement des existantes, le photovoltaïque etc. "L'urgence n'est pas nécessaire, c'est ce que nous disons. Donnons-nous le temps d'étudier toutes les solutions. Discutons. Les industries qui sont prévues notamment celles liées à l'hydrogène ne sont pas prêtes, l'urgence à 2028 ne tient donc pas", indique Jean-Laurent Lucchesi, président de l'association Vigueirat Nature. 

Des pylônes dessinés sur un panneau de plexiglass pour imaginer ce que ce projet pourrait donner.  • S.Ma

Prochaine étape dans ce dossier, le 28 juin. Deux scénarii possibles et présentés par Luc Perrin : "Monsieur le préfet, coordonnateur, peut décider de mettre en pause le projet et d'ouvrir une concertation indépendante menée par la commission nationale du débat public. Il peut aussi ignorer le message pourtant clair et massif des citoyens et des élus (une pétition recueille pour le moment près de 30 000 signataires, NDLR) et décider d'imposer une ligne de 400 000 volts entre Jonquières et Fos."Il s'agit pour le préfet de région de se prononcer sur l'un ou l'autre des fuseaux présentés, soit à l'Est soit à l'Ouest de la ville d'Arles.

Le slogan des opposants au projet de la ligne THT. • S.Ma

En ce cas, cela ne se fera pas sans la révolte des contestataires. Déjà David Seve, président de la FDSEA du Gard, prévient, faisant référence au bras de fer entre le gouvernement et les agriculteurs en début d'année : "Si demain la concertation est complètement zappée comme ce qui est en train de se passer, si demain on ne tient compte de rien, s'il le faut on passera à une vitesse moins rigolote."

Parmi les nombreux intervenants hier à Beaucaire, Cyril Marès, président de l'AOC des Costières de Nîmes. • S.Ma

>> À relire : FAIT DU SOIR Quand le Gard et les Bouches-du-Rhône se mobilisent ensemble contre RTE

Stéphanie Marin

Beaucaire

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio