SAINT-GILLES Dites-le avec des fleurs
La ville de Saint Gilles a ouvert en janvier dernier les premières demandes de permis de végétalisation. 16 habitants se sont portés volontaires, et ont pu signer leur précieux sésame mercredi soir
Marie-Christine, Marie et Lyse avaient rendez-vous mercredi soir à 18h dans la salle du conseil de la mairie de Saint-Gilles. En effet, elles font partie des 16 habitants ayant fait la demande d’un permis de végétaliser, c’est-à-dire le droit de planter des fleurs et autres plantes sur l’espace public. “On adore les fleurs, et on voudrait que tout le monde fasse comme nous!”
Elles dénoncent la méfiance, ou peut-être une certaine incompréhension des saint-gillois face à leurs pots de fleurs. “Parfois nos voisins se demandent ce qu’on fait avec nos pots de fleurs, peut-être qu’ils préfèrent les mégots ou les cacas de chien… Moi, entre les fleurs et les cacas j’ai fait mon choix!”
Double objectif
Toutes trois saluent cette initiative de la mairie, portée par Frédéric Brunel, adjoint délégué à l’urbanisme, l’environnement et la gestion de l’espace public, et par Alexandre Michel, conseiller pour la sensibilisation, l’environnement et la végétalisation urbaine. “Grâce à ça, on aura moins de souci, on pourra prouver que ce qu’on fait est officiellement autorisé.”
Côté mairie, l’enjeu est à la fois écologique et esthétique. “Si la ville a un devoir de s’améliorer, elle ne peut pas le faire seule.” explique Eddy Valadier, le maire. “On a considéré que certains citoyens voudraient participer, on a donc permis à ceux qui en avaient envie d’agir sur l’espace public”.
Une réappropriation de l'espace public
La mairie a donc carotté des trous et ajouté de la terre dans le bitume pour offrir des emplacements, et a distribué deux sortes de documents aux 16 signataires: un permis de végétalisation pour tous, et une autorisation d’occupation temporaire - 3 ans - de l’espace public, renouvelable, pour ceux qui occupent ces fameux carottages. En revanche, les volontaires devront fournir les plantes, mais pourront compter sur le soutien de l'association “Saint-Gilles ville fleurie”, partenaire du projet, qui propose des boutures et des conseils toute l’année.
"Un engagement pionnier"
“Il s’agit d’un engagement pionnier, et je vous en remercie” poursuit le maire “Je vous accorde également de devenir ambassadeurs et ambassadrices de ce projet, pour que vous soyez de plus en plus nombreux à l’avenir dans ce projet”. Cependant, les demandes sont clôturées depuis février, et aucune date n’a à ce jour été arrêtée pour l’ouverture de nouvelles inscriptions. “Ca sera certainement quelque chose d’annuel” explique Frédéric Brunel. Il ne reste plus qu’à décider des plantes qui embelliront Saint-Gilles dans les prochaines semaines.
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