Publié il y a 1 mois - Mise à jour le 16.08.2024 - Anthony Maurin - 5 min  - vu 609 fois

NÎMES Connaissez-vous bien la cité ?

La Maison carrée (Photo Archives Anthony Maurin).

Avec grosso modo 150 000 habitants et un territoire de 16 150 hectares, Nîmes est la 18e plus grande ville de France.

Parcours gratuit autour des Arènes de Nîmes (Photo Anthony Maurin)
Les armes de Nîmes (Photo Anthony Maurin)

Nîmes est une ville au charme fou, mondialement connue pour la majesté et l’exceptionnelle conservation de ses monuments romains. Dans cet écrin de 2000 ans d’histoire, elle séduit par la beauté de son centre ancien, un cœur de ville patrimonial d’exception avec de nombreux hôtels particuliers, merveilles du XVIe, XVIIe et XVIIIe siècle, témoins d’un riche passé, et mise en valeur dans un secteur sauvegardé parmi les beaux de France. Nîmes est labellisée Ville d’Art et d’Histoire.

Oxygénée par 470 hectares d’espaces verts publics et 1 200 hectares de massifs forestiers, entretenus avec soin, la Ville affiche « 4 fleurs3 au label des Villes et villages fleuris. Nîmes est aussi Ville santé OMS et Ville Amie des enfants.

Nîmes, c'est encore six musées, cinq bibliothèques, trois théâtres, une scène de musiques actuelles... mais aussi 200 équipements sportifs dont un stade nautique (Nemausa), quatre piscines, cinq stades, 12 complexes multisports, deux golfs, un skatepark, 83 écoles publiques et cinq postes de police municipale (sixième police municipale du pays en étant la deuxième avec autant de caméras, 607, réparties dans la ville).

(Photo d'illustration : Philippe Gavillet de Peney/Objectif Gard)

Ensoleillée, douce à vivre, volontiers « réboussière » mais surtout passionnée, Nîmes est riche de son passé et tout à la fois résolument contemporaine.

Les monuments romains, par leur majesté et leur exceptionnelle conservation, contribuent amplement à forger l'identité de Nîmes. Erigés voici 2000 ans, la Maison Carrée, les arènes, le castellum aquae ou encore les vestiges de l'enceinte romaine font, à juste titre, la fierté des Nîmois.

L'entretien et la valorisation pérenne de cet incroyable patrimoine sont l'une des priorités de l'actuel projet de ville. Les façades de la Maison Carrée ont été entièrement restaurées. La restauration des arènes, opération de très grande ampleur, est en cours.

Pour en savoir plus sur l'histoire et le patrimoine, cliquez ici.

Le crocodile de la Place du Marché  (Photo Archives Anthony Maurin)
Le crocodile de la Place du Marché (Photo Archives Anthony Maurin)

La Ville fait appel à des architectes de renommée internationale : Sir Norman Foster pour l'aménagement de Carré d'Art, musée d'art contemporain et bibliothèque ; Jean Nouvel pour Némausus, bâtiment de logements sociaux d'avant-garde : Jean-Michel Wilmotte pour les rénovations, entre autres, du théâtre et des Halles et concepteur des Allées Jaurès…

En juin 2018, le Musée de la Romanité, conçu par Elizabeth de Portzamparc a ouvert ses portes face aux arènes bimillénaires. Son architecture rayonnante offre un nouveau symbole de la ville romaine et un écrin somptueux pour ses collections exceptionnelles.

Parcours gratuit autour des Arènes de Nîmes (Photo Anthony Maurin)
Ne ratez pas les détails ! (Photo Anthony Maurin)

Nîmes confie donc ses projets urbanisme et architecturaux aux plus grands créateurs internationaux comme Vittorio Gregotti, Kisho Kurokawa, Mieko Inoue, Martial Raysse, Philippe Starck. Achevé en 2013, le projet AEF de l’architecte urbaniste Alain Marguerit vise à élargir le centre historique par la création d'un espace urbain continu de huit hectares entre les Arènes, l'Esplanade Charles de Gaulle et la gare SNCF, valorisant ainsi le forum du 21ème siècle.

Contemporaine, Nîmes l'est aussi à travers la riche vie culturelle qui s'y déploie toute l'année. Les différentes scènes accueillent des artistes de renommée internationale, des créations théâtrales audacieuses, de grands spectacles à voir en famille.

Sur l'esplanade de Nîmes, les fleurs sont présentes
Sur l'esplanade de Nîmes, les fleurs sont présentes • Photo Noémie Meger

Quant aux ferias, qui mêlent traditions locales et musiques actuelles, ce sont des temps forts de l'agenda nîmois ; on vient de loin, même de très loin pour vivre ces jours et ces nuits intenses.

Un peu d’histoire avec l’Office de Tourisme de Nîmes

L'origine de Nîmes remonte au VIe siècle avant JC. Une tribu celte, les Volques Arécomiques, s'installe autour d'une source généreuse. Les Volques divinisent la Source, lui consacrent un sanctuaire. Petit à petit, les constructions primitives font place à des édifices en pierre sèche. Parmi eux, la Tour Magne, une tour haut perchée sur la colline, sera plus tard surélevée et intégrée aux remparts romains.

En 120 avant JC, les Volques, à la tête d'un vaste territoire de 24 oppida, accueillent sans résistance les légions de Rome. Nemausa, la ville gallo-romaine est sur le point de naître.

La Maison carrée (Photo Archives Anthony Maurin).

La romanisation de Nîmes commence véritablement au cours du premier siècle avant notre ère. Nîmes devient « colonie de droit latin » et se couvre de somptueux monuments. L'empereur Auguste et ses successeurs en font une ville de promotion de la romanité en Gaule.

Nîmes s'agrandit. Son enceinte longue de sept kilomètres englobe 220 hectares. Au IIe siècle, Nîmes, étape idéalement située sur la via Domitia qui relie Rome à l'Espagne, est à son apogée. On estime la population à près de 25 000 habitants.
Au IIIe siècle, des invasions successives puis au 5e siècle, l'arrivée et l'installation des Wisigoths mettent fin à la prospérité de la cité antique.

monument Nîmes (Photo Anthony Maurin).
N'oubliez pas le castellum aquae, un des seuls encore visibles du monde romain (Photo Anthony Maurin). • monument Nîmes (Photo Anthony Maurin).

Au VIIIe siècle, la ville est repliée sur elle-même. Sa taille est réduite à presque un dixième de la cité romaine. L'insécurité grandissante contraint la population à se réfugier dans l'amphithéâtre et à le transformer en forteresse en cas de danger. Les remparts romains servent de carrière où chacun vient se servir. Différents quartiers dont celui de la Fontaine sont abandonnés.

À gauche, le Nymphée des Jardins de la Fontaine, à droite, la source, l'endroit où est née la cité (Photo Archives Anthony Maurin).

A partir de l'an mil, Nîmes sort de sa léthargie. Une nouvelle enceinte est construite. Grâce à la vigne, à l'olivier et à l'élevage du mouton, les échanges commerciaux redémarrent. Et là encore, la Source intervient. Ses eaux qui courent à travers la ville vont durant plusieurs siècles amener la prospérité aux tanneurs, teinturiers et marchands d'étoffes.

Au XVe siècle, les guerres de Religion sont très violentes dans cette Nîmes devenue Huguenote. Les protestants écartés de la vie publique se tournent vers le commerce et la production manufacturière. Bientôt, la production d'étoffes et du bas de soie s'exporte en Europe et aux Indes espagnoles. Les deux tiers de la population active de Nîmes sont employés dans le textile. La ville s'enrichit. Elle change.

La Place d'Assas (Photo Archives Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Voilà qu'apparaissent de superbes hôtels particuliers, voilà que se dessine un renouveau urbain. Par hasard, au siècle des Lumières, on redécouvre le sanctuaire romain de la Source et on en fait un grand projet d'urbanisme. L'industrie de la soie se reconvertit dans la confection de châles grâce aux premiers métiers Jacquard initiés par Turion, un ouvrier nîmois.

Trente années de réussite fulgurante placent Nîmes l'industrielle à un rang Européen. Mais la concurrence lyonnaise est rude en cette deuxième moitié du XIXe siècle. Très vite, avant de perdre de l'argent, on réinvestit les capitaux du textile dans le vignoble. La culture de la vigne est facilitée par la construction du canal du Midi, le transport du vin par celle du chemin de fer à Nîmes.

Parcours gratuit autour des Arènes de Nîmes (Photo Anthony Maurin)
Parcours gratuit autour des Arènes de Nîmes (Photo Anthony Maurin)

C'est une nouvelle ère de prospérité. Le quartier de la gare est somptueusement aménagé et se couvre d'hôtels particuliers. Enfin, la gare de Nîmes devient le centre de transit du charbon cévenol vers Beaucaire et le Rhône.

Pronaos Maison carrée de Nîmes (Photo Archives Anthony Maurin)
Le plafonds du pronaos, juste avant d'entrer dans le temple, une fois les escaliers du podium montés (Photo Archives Anthony Maurin)

Anthony Maurin

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