Publié il y a 1 mois - Mise à jour le 12.08.2024 - Anthony Maurin - 4 min  - vu 172 fois

NÎMES Foncez au musée d'Histoire naturelle

Sur la piste des dinosaures du Gard aux Amériques 2024 (Photo Anthony Maurin)

Sur la piste des dinosaures du Gard aux Amériques 2024 (Photo Anthony Maurin)

C’est un souvenir d’enfance, une balade régressive qui vous donnera le sourire aux lèvres et, si vous avez des enfants, la tradition se perpétuera !

Le Museum d'histoire naturelle (Photo Archives Anthony Maurin).

Voici un musée un peu particulier. Enfants, les Nîmois y viennent avec l’école ou en famille. Avec l’été en cours et même si la climatisation n’est pas d’actualité entre ces murs, une visite s’impose pour faire remonter quelques souvenirs et pour en transmettre d’autres.

Les collections du Museum s’enrichissent depuis le XVIIIe siècle dans les différents domaines des sciences naturelles. Aujourd’hui, la richesse du musée Nîmois le classe sixième Museum de France.

Muséum d'histoire naturelle de Nîmes (Photo Anthony Maurin)
Maurice, la girafe qui vous accueille au Muséum d'histoire naturelle de Nîmes (Photo Anthony Maurin).

Les salles de géologie, préhistoire, ethnologie et zoologie permettent de valoriser une partie de ces collections, mais dans ses réserves, le Museum conserve des centaines de milliers d’objets étonnants et fascinants, documentant d’avantages ces disciplines ainsi que d’autres domaines des sciences naturelles, comme la botanique, l’entomologie ou la conchyliologie. Au total, les collections du Museum comptent près de 330 000 pièces.

L’ensemble des réserves sont ouvertes aux chercheurs et étudiants, accueillis au Museum depuis son ouverture, afin que ceux-ci puissent mener à bien leurs travaux de recherche. C’est ainsi qu’une espèce de poisson a été découverte, ou que la colonie de Martinets noirs qui investit le site chaque année fait l’objet d’un suivi depuis cent ans.

Muséum d'histoire naturelle de Nîmes (Photo Anthony Maurin)
Les statues-menhirs du Muséum d'histoire naturelle de Nîmes (Photo Anthony Maurin)

Quelques collections en chiffres… Il y a au musée 470 mammifères, 4 000 oiseaux, 2 472 boites d’entomologie, 10 000 de conchyliologie, 70 000 de géologie, 5 000 d’ostéologie, 1 500 d’ethnographie, 80 000 pièces issues de la préhistoire, 300 sites concernés, 108 000 références botaniques une bibliothèque de 45 000 ouvrages !

Quand en 1770, Jean-François Séguier, savant nîmois, revient vivre à Nîmes après un long et fructueux périple en Europe, notamment en Italie, il est loin d’imaginer que, de ses collections naîtrait un des plus riches Museums français. Inauguré en 1895, le Museum de Nîmes, se classe au 6e rang national pour la richesse de ses collections. Installé autour d’un cloître et d’une chapelle classée du XVIIe siècle, il couvre tous les domaines des sciences de la Nature et certains secteurs des sciences de l’Homme.

Le Muséum d'histoire naturelle de Nîmes dirigé par Adeline Rouilly (Photo Anthony Maurin)
La galerie géologique du Muséum d'histoire naturelle de Nîmes (Photo Anthony Maurin)

Le Museum de Nîmes regroupe deux entités : le musée d’Histoire naturelle et le Planétarium. Dans l’attente d’une totale rénovation, quatre thématiques sont présentées au public : la géologie du sud de la France, la préhistoire, l’ethnographie à l’aune des années 30 et la zoologie.

Le Muséum propose des animations et expositions tout au long de l'année au musée, à la Galerie Jules Salles, ou à la Galerie Courbet. Les expositions temporaires et les nombreux ateliers scientifiques font du site nîmois un haut lieu de la culture scientifique régionale.

Muséum d'histoire naturelle de Nîmes (Photo Anthony Maurin)
La galerie de zoologie du Muséum d'histoire naturelle de Nîmes (Photo Anthony Maurin)

À l’entrée du Muséum, l’imposant Maurice, Girafe mâle du Niger, vous souhaite la bienvenue. Il ouvre la voie à la découverte des trésors du passé de l’Homme, de la richesse de ses cultures et rappelle que la diversité du monde vivant reste tributaire des actions humaines.

La riche collection de géologie conservée au Muséum, provenant notamment du savant Émilien Dumas, explorateur du Gard, s’expose également au rez-de-chaussée. La galerie de Géologie s’étend le long du Cloître de l’ancien collège des Jésuites et déroule un panorama de la géologie du sud de la France depuis le Dévonien (ère Primaire, il y a 500 millions d’années) jusqu’à aujourd’hui. Cette salle fait parler les collections en y associant une frise chronologique des évènements que notre région a traversés au cours de l’histoire de la planète.

La partie animalière du muséum d'histoire naturelle (Photo Archives Anthony Maurin).

Dressées les unes contre les autres, les statues-menhirs du Muséum gardent tout leur mystère : un nez, deux sourcils sculptés dans la pierre suffisent à évoquer un visage. La bouche, quant à elle, reste systématiquement absente, comme si les statues avaient choisi de rester muettes pour toujours.

Nous ne connaissons que leur âge, datées d’il y a entre 6 500 et 4 000 ans, ce qui en fait les plus vieilles sculptures du Languedoc. Mais le voyage dans le passé ne s’arrête pas là, l’érosion a ménagé dans les calcaires urgoniens du Gard une multitude de grottes dont une cinquantaine qui furent occupées par l’Homme. Le Muséum présente un large éventail d’objets préhistoriques découverts dans ces cavités.

Muséum d'histoire naturelle de Nîmes (Photo Anthony Maurin)
Une partie des réserves du Muséum d'histoire naturelle de Nîmes (Photo Anthony Maurin)

Au XVIIe siècle, avant Cook et Bougainville, les mers du sud appartenaient encore au mythe. Une visite de la salle d’ethnologie du Museum prouve que le voyage n’a rien perdu de sa magie.

Avec des étoffes tahitiennes, un collier du Roi Makoko du Congo, une collection de statues gabonaises ou une série d’instruments de musique africains : c’est une véritable rencontre avec des arts et des cultures façonnés au cours des siècles. La présentation, presqu’inchangée depuis les années trente, laisse deviner les idées dominantes de l’époque coloniale.

Le Muséum d'histoire naturelle de Nîmes dirigé par Adeline Rouilly (Photo Anthony Maurin)
Message pas tout à fait subliminal (Photo Anthony Maurin)

Avec quelque 500 spécimens la salle de zoologie du Museum de Nîmes est un lieu d’émerveillement et de découverte. Les vitrines sont aménagées pour offrir aux visiteurs un cheminement basé sur la classification phylogénétique. Regroupés selon leur ordre, les animaux naturalisés permettent de mieux comprendre la théorie de l’évolution et les bases de la classification.

Cette présentation scientifique actuelle et les nouveaux spécimens qui enrichissent les collections n’altèrent en rien le côté fin XIXe siècle de la salle, mais rendent plus accessible la découverte de principes scientifiques actuels. L’impressionnant tigre de Sibérie, l’élan du Canada ou l’ours blanc continuent d’étonner les visiteurs…

Dans les vitrines, les oiseaux et bien sûr, les crocos ! (Photo Anthony Maurin).

Jusqu’au 24 novembre 2024 à la Galerie Jules Salles, l’exposition « Sur la piste des dinosaures, du Gard aux Amériques » est à voir. Du Gard aux Amériques, remontez le temps pour marcher aux côtés de ces géants qui ont peuplé la Terre bien avant l’humanité. Rencontrez l’Allosaure, le Tricératops, ou encore le T-rex. Un voyage rendu possible grâce aux reproductions de dinosaures en taille réelle, dont plusieurs animés et sonorisés, et aux véritables fossiles de dinosaures prêtés par le Muséum d’Aix-en-Provence.

Sur la piste des dinosaures du Gard aux Amériques 2024 (Photo Anthony Maurin)
Sur la piste des dinosaures du Gard aux Amériques 2024 (Photo Anthony Maurin)

Tarif plein fixé à 5 euros.

Anthony Maurin

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