NÎMES Une aide alimentaire bienvenue pour les étudiants en situation de précarité
Ce jeudi, sur le site de Vauban, le Secours populaire procédait à une distribution de produits alimentaires auprès des étudiants en situation de précarité.
« Ça me sauve la vie »
« Ça me sauve la vie pour les courses car avec mon budget, je ne peux pas acheter de produits frais. J’essaie de réduire ma consommation et je ne déjeune pas le matin. Je viens ici depuis l’an dernier et ce n’est pas vraiment une honte. Bien sûr, je ne suis pas là pour mon plaisir, mais par nécessité », explique, avec beaucoup de dignité, Sabrina, une étudiante en L2 psychologie à l’université de Nîmes. Comme certains de ses camarades, la jeune femme vient solliciter l’aide du Secours populaire qui, ce jeudi, a procédé à une distribution de produits alimentaires pour les étudiants en situation de précarité.
Une participation symbolique de 1,50€
L’opération entre dans le cadre de la campagne nationale « Pauvreté Précarité ». Les colis alimentaires sont distribués sur le site de Vauban. Pamis les produits disponibles, il y a des conserves, du lait, des pâtes, des soupes, du riz, des fruits, des légumes, des œufs, mais aussi du chocolat et des sodas. Le stock prévu peut satisfaire environ 55 personnes. Pour cette première distribution de l’année étudiante, les demandeurs doivent s’inscrire (valable pour quatre distributions renouvelables) et participer à hauteur d’un euro et cinquante centimes.
« Au début, ils étaient cinq ou six, l’année dernière, ils étaient 120 ! »
Pour bénéficier de la distribution, l’étudiant doit fournir des justificatifs. Il est ensuite calculé la somme qu'il lui reste après toutes ses dépenses. Si le total ne dépasse pas 10 €, il bénéficie des colis alimentaires. « On vient une fois tous les 15 jours pour distribuer. Au début, ils étaient cinq ou six, l’année dernière, ils étaient 120 ! Ils ne savent même pas quoi prendre mais ils sont raisonnables », constate Martine qui est bénévole depuis neuf ans au Secours populaire. Mais les bénévoles sont également là pour mettre en confiance les jeunes précaires et même échanger des conseils. « Parfois, ils hésitent à prendre des courgettes car ils ne savent pas les cuisiner, alors nous partageons avec eux des recettes. On essaie d’être les plus accueillantes possibles », témoigne Catherine.
Selon le Secours populaire, « 58% des Français craignent de basculer dans la précarité, 32% ne peuvent se procurer une alimentation saine et suffisante, 45% ne peuvent payer certains actes médicaux ». La précarité n’épargne pas les étudiants les plus précaires qui sont contraints de sauter des repas. Grace au Secours populaire, ils peuvent combler une partie de leurs privations.
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