Publié il y a 1 mois - Mise à jour le 02.08.2024 - Stéphanie Marin - 2 min  - vu 146 fois

SAINT-GILLES Chez Edit & P0llux, un été dans la cour de (ré)création

Les jeunes accueillis par Edit & P0llux ont réalisé une vidéo en stop-motion autour de la végétalisation.  

- S.Ma

Cette cour, ce terrain de jeu plus communément, s'étend sur toute la ville de Saint-Gilles. C'est là où Edit & P0llux a ouvert ses portes en 2019 pour offrir un lieu de liberté, explorer tout le champ des possibles. 

À deux pas - un peu plus peut-être - de l'abbatiale de Saint-Gilles, une maison de 400m2 répartis sur trois étages. Bon, la surface est remarquable, mais qu'en dire de plus ? Poussez la porte, au numéro 1 de la rue de l'hôtel de ville, un peu plus fort, un petit coup de rabotage serait utile ! Nous y voilà. Edit & P0llux, un tiers-lieu créé par l'association Les amis de T’es In T’es Bat, nous préférerons en parler comme d'un lieu à part entière. Il y a de tout de partout mais surtout de la photo accrochée aux murs. Ici on crée, on fabrique. Quoi exactement ? Des images, des fanzines, des événements, un festival, Acte au Château d'Espeyran(*), du lien aussi, beaucoup, avec les Saint-Gillois, les associations de la ville, les artistes accueillis ou non en résidence.

Lucie et David, les gardiens des lieux, ont reçu mardi la visite de Mathias Nieps, secrétaire adjoint de la préfecture du Gard, chargé de la politique de la ville. • L.G.

Un sacré mélange direz-vous, ça n'est pas pour déplaire à l'artiste Lucie Ferlin ni au réalisateur David Lepole, les gardiens de ces lieux. Les jeunes de 5 à 14 ans, "les gamins" comme les surnomme affectueusement David, sont pleinement intégrés dans ce projet. "Lorsque nous avons lancé les ateliers pour les gamins, nous n'avions aucune idée de ce que ça donnerait. Mais dès le premier, nous comptions six participants", s'étonne-t-il encore. Chaque année, les thèmes varient, mais le fond lui reste le même : l'éducation à l'image que ce soit la photographie ou la vidéo.

David Lepole, réalisateur.  • S.Ma

Lors de ces vacances d'été, les 5-11 ans ont dû "travailler" sur le thème de la végétalisation. Logique car depuis le mois de janvier, Edit & P0llux ainsi que deux autres associations dessinent "une coulée verte" entre le quartier Sabatot et le centre ancien, avec le soutien financier de la Fondation Vinci dans le cadre du projet "Cité Solidaire", et du Département du Gard. 

>> À relire. SAINT-GILLES. Végétaliser pour unir les habitants

Ainsi depuis le 22 juillet et ce jusqu'à ce vendredi 2 août, ces enfants se sont concentrés sur les points verts de Saint-Gilles, au plus près "des fougères, des bambous" - ils ont même croisé la route d'une chauve-souris - pour réaliser une vidéo en stop-motion. Du modèle à la photographie, jusqu'au choix de la musique pour le montage, ils ont participé à toutes les étapes de fabrication. Leur oeuvre sera dévoilée ce vendredi 2 août dans la cour de la Croisée à Saint-Gilles à partir de 20h.

Ce même soir sera projeté le travail de Britanie, 17 ans et Lucie 22 ans, accompagnées de la réalisatrice nîmoise, Marion Chabert. Ce projet-là interroge les adolescents sur leur rapport à l'image dans un monde rempli de selfies et de filtres, un monde où les réseaux sociaux règnent en maîtres. Britanie avait déjà été la star du documentaire "Mémoires2quartier", plus de 10 ans après celui réalisé par La Croisée et les Passeurs d'images, sur le quartier Sabatot. Si la jeune femme a poussé la porte d'Edit & P0llux par hasard, c'est aujourd'hui pour elle un lieu référence, "un repère". Une deuxième session de création sera organisée dans la semaine du 26 août, avec là encore une soirée projection fixée au 30 août. 

*1 700 personnes ont participé à la quatrième édition du festival Acte les 31 mai, 1er et 2 juin 2024.

Stéphanie Marin

Nîmes

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