Le boulet de Bouget. « Il est bien ce Vincent Bouget, il a de l’avenir... » Ce compliment, lancé avec l'air faussement naïf de Sylvette Fayet, a été formulé il y a dix ans. À l'époque, la communiste saluait l’élection d'un certain Vincent Bouget, professeur d’histoire-géographie, à la tête de leur secrétariat départemental. Une décennie plus tard - et quelques rides en plus - voilà Vincent Bouget en leader de la Gauche. La liste de ses mandats commence à être longue : élu d’opposition à la ville de Nîmes et à l’agglomération, vice-président du Conseil départemental, chargé des sports et président du CAUE (Conseil d'architecture, d'urbanisme et de l'environnement). Un parcours si méthodique que l’on se demande s’il n’avait pas été savamment calculé. À se demander si Vincent Bouget n’aurait pas dû être prof de maths. Il y a dix ans, Sylvette Fayet avait-elle en tête cette réussite politique ? Les communistes ont misé sur Vincent Bouget dans l’espoir de renouer avec le pouvoir municipal. Le parti a été une véritable force pour Vincent Bouget, bénéficiant d'un réseau militant et associatif. Mais cette force, c'est aussi sa faiblesse. Le Parti communiste a cette image désuète et révolutionnaire. Au niveau national, il s’effondre à chaque élection. Leur tête de liste Fabien Roussel a même perdu dès le premier tour aux dernières législatives. Il sera donc difficile de susciter l’adhésion de l’ensemble des Nîmois, condition sine qua non pour gagner. Vincent Bouget l’a-t-il compris en quittant le secrétariat départemental ? En bon stratège, il ne l’avouera jamais. C’est aussi en bon stratège que, la semaine dernière, le communiste a réuni ses partenaires de Gauche (socialistes, écologistes, Génération.s…) pour lancer les premières offensives municipales de 2026. C’est lui qui est à la manoeuvre et qui espère ainsi couper l’herbe sous le pied des autres prétendants en prenant les devants. Et c’est fait habilement. On laisse encore croire que tout le monde a sa chance. Ce sera d’ailleurs le premier combat de Vincent Bouget, et il n’est pas simple : étouffer les velléités d’autres candidats à Gauche. Avant ensuite de séduire les Nîmois en cachant le plus possible son embarrassante étiquette communiste. 

Mauvaise passe pour l’ambitieux Calligaro. Le président du RCN, élu à la CCI Gard et que l’on annonce à la tête du Medef du Gard, doit faire face à une très mauvaise nouvelle ces jours-ci avec la fermeture de l’entreprise Milee (ex-Adrexo) où il opérait à des postes de directeur pendant plus de 14 ans comme l’indique son compte Linkedin. Depuis, il avait rejoint la holding de Milee, Hopps Group. L’effondrement de l’entreprise de distribution de prospectus, liquidée le 9 septembre dernier, entraîne la mise sur le carreau d’un paquet de monde : 10 000 personnes qui se retrouvent sans emploi, un chiffre inédit en France depuis de très nombreuses années comme le rappelle la presse nationale. Heureusement, Steeve Calligaro peut se rassurer : il n’aura plus à subir les accusations de mensonge d’un syndicat de personnel, comme en 2020, où des diffusions sur Internet circulent encore. À lire ICI. Remplacé en 2021 à la direction qualité, Steve Calligaro a pris en charge la gestion de la filiale Ad Productions (mécanisation de la fabrication des poignées). Aujourd’hui, la question demeure sur son avenir professionnel après la liquidation de l’ensemble des activités…

Pas de vente, pas de chocolat. Dans une précédente édition, on vous expliquait que Rani Assaf n’avait pas l’intention de vendre le Nîmes Olympique aussi facilement. Les rumeurs persistantes semblent indiquer que le président des Crocos a le temps devant lui et le budget pour poursuivre l’aventure à la tête du club nîmois. Ainsi, jusqu’en 2026, rien ne le presse. Et après ? « Si d’aventure Franck Proust devient maire, les deux hommes pourraient envisager de relancer le projet de grand stade à une condition : que le président du Nîmes Olympique prenne des engagements très forts d’un point de vue sportif », pense savoir une source à l’Agglo. « Franck Proust veut des garanties, certes, mais Rani Assaf va devoir débloquer encore au moins quelques millions pour mettre à jour son projet avec la nouvelle réglementation environnementale qui entre en vigueur à partir de 2025 », explique un proche du Nîmes Olympique.

Gillet dans les petits papiers. Marine Le Pen fait confiance à son poulain. Elle a décidé de proposer le nom du député RN gardois pour devenir vice-président de l’Assemblée nationale. Un poste laissé vacant par la nouvelle ministre de l'Agriculture, Annie Genevard. Le Rassemblement national, qui n'est actuellement pas représenté au bureau du Palais-Bourbon, peut-il obtenir cette fonction lors de l'élection qui aura lieu dans quelques jours ? On se souvient qu’au mois de juillet dernier, dans la foulée des élections législatives, l’opposition de la Gauche et de la Macronie avait empêché les amis de la famille Le Pen d'obtenir un poste. Mais cette fois, les choses pourraient être bien différentes. D’abord parce que le gouvernement Barnier n’est pas censuré pour le moment grâce au bon vouloir de Marine Le Pen. Ensuite, les autres partis, à l’exception de la Gauche, considèrent que c’est une anomalie que le RN ne soit pas représenté après avoir réalisé près de 11 millions de voix aux dernières législatives. Alors Gillet, demain vice-président de l’Assemblée nationale ? C’est jouable…

Fournier, un retour prématuré ? Au conseil municipal de la ville de Nîmes samedi dernier, le retour du maire a été apprécié. Mais, après la bonne surprise de le revoir, l’opposition et quelques élus de la majorité n’ont pas pu s’empêcher de commenter. « Le maire a dit un mot au tout début puis nous ne l’avons plus entendu de toute la séance », explique un opposant. « Cela devient compliqué de ne rien dire sur son état de santé. Nous respectons le maire, mais il y a une nécessité absolue que la gouvernance soit assurée », complète un élu de la majorité. « On critique Julien Plantier mais qui est monté au créneau sur tous les sujets ? Le Mas Lombard, les Halles, le Palais des congrès ? Et après, on vient expliquer que le premier adjoint ne peut pas devenir maire ? » Malgré sa convalescence, Jean-Paul Fournier a décidé d’être là. Peut-être que son silence est aussi annonciateur d’une phase d’observation avant d’agir…

Plantier accélère, Proust freine. Ce n’est pas l’intéressé qui le dit, mais son proche entourage : « Julien Plantier sera présent lors des municipales de 2026. » Oui, mais avec qui ? « Il a du monde derrière lui, des moyens pour assumer la campagne. Et surtout, une détermination incroyable », répète un membre de son futur staff. Reste à savoir si cette motivation extrême est le fruit de son entourage ou de l’intéressé lui-même ? « Il a vu Jean-Paul Fournier deux fois cette semaine pour le presser d’organiser la fameuse réunion au sommet sur sa succession. Il veut savoir tout de suite et maintenant comment on organise les choses ! » Reste que Franck Proust s’envole pour plusieurs rendez-vous nationaux et internationaux (lire plus bas) et ne semble pas dans une forme d’urgence. « Franck Proust n’a aucun intérêt à aller vite. Les élections seront certainement en juin 2026. Deux ans avant, il faut être fou pour se lancer déjà dans la bataille », explique-t-on au Colisée…  

Marianne d’or et Madagascar. La semaine prochaine, Franck Proust sera loin de Nîmes. Il s’envolera de l’aéroport Nîmes Grande Provence Méditerranée, direction Bruxelles pour le Comité des régions dont il fait partie. Ensuite, c’est à la capitale qu’il fera un saut pour la cérémonie de remise des prix de la Marianne d'Or du développement durable qui vient récompenser les initiatives d’élus locaux en matière de protection de la planète. Enfin, il partira quelques jours à Diego Suarez à Madagascar avec l’Agence de l’eau pour activer la coopération entre l’Agglo et la Grande Île afin de distribuer de l’eau potable à 40 000 habitants. Un partenariat qui s’inscrit dans la même démarche de solidarité qu’avec Fimela (Sénégal) pour les transports collectifs.

Nicolas Cadène ne pourra pas se mettre au Vert. Coup de théâtre chez les Verts. Candidat par deux fois aux élections législatives pour le parti EELV, les écologistes ont refusé l’adhésion du Nîmois Nicolas Cadène. « Ça a été refusé à plus de 60 %… Sauf que d’habitude, 90 % des adhésions sont acceptées », commente l’une de nos sources. En cause : sa nouvelle candidature aux élections législatives qui a coupé l’herbe sous le pied à Béatrice Leccia, adoubée au niveau local.

Port Camargue : un audit pointe des problèmes de gestion. Présenté au conseil d'administration, l’audit commandé au cabinet Michel Klopfer par le maire Robert Crauste pointe plusieurs dysfonctionnements quant à la gestion du port autonome. D’abord, les dépenses évoluent plus vite que les recettes, ces deux dernières années. Enfin, il apparaît que la direction aurait utilisé la trésorerie pour financer des investissements, évitant ainsi le recours à l’emprunt. Enfin, près de 17 agents sont aux prud'hommes. Pas étonnant que le directeur actuel en arrêt maladie ait été remplacé par l’ancien directeur de cabinet du maire du Grau-du-Roi. Pour éteindre l’incendie, un homme de confiance, le pompier de métier Nicolas Nadal a été dépêché sur place…

Qui sera le nouveau patron des cocos ? Ça y est, la succession du Nîmois Vincent Bouget, secrétaire départemental sortant, est ouverte. Le communiste cultive de bonnes relations avec son camarade nîmois Denis Lanoy qui fait vivre la section nîmoise. Sauf qu’à Alès, certains aimeraient bien faire « tourner » ce poste à responsabilité. Certains poussent alors Sylvain André, qui est déjà bien occupé avec son poste de maire de Cendras, président des maires ruraux et vice-président d’Ales Agglo. Alors qui pour remplacer Vincent Bouget ? Faites vos jeux, rien ne va plus !
 

Bataille des aéroports. À Montpellier, l’ambition de Franck Proust avec l’aéroport de Nîmes commence à faire grincer des dents. Les chiffres de fréquentation du site héraultais sont en baisse et l’ombre de Nîmes semble convaincre la direction montpelliéraine qu’il sera bien difficile de revenir au nombre de voyageurs de 2019. « Nîmes a un atout considérable, c’est la Provence. Dans l’esprit des touristes, nous sommes la porte d’entrée de tout le grand territoire, d’Aix-en-Provence, d'Arles jusqu’à Nîmes. Montpellier, personne ne connait », explique un élu communautaire nîmois, peut-être un peu chauvin. Cela ne risque pas de s’arranger en 2025 avec de nouvelles destinations au programme vers le sud de l’Europe. Sans compter la stratégie financière de Franck Proust dans le cadre du nouveau contrat de délégation avec Edeis qui va lui permettre de ne plus sortir beaucoup d’argent pour financer l’aéroport. « À partir de 2026, cela ne nous coûtera plus rien. On pourrait même récupérer de l’argent si Edeis ne respecte pas le calendrier des flux de voyageurs. »

Rénovation. Pour accueillir les nouvelles lignes commerciales et dynamiser le trafic aéroportuaire, Franck Proust ne va pas s’arrêter en si bon chemin. Il vient de conclure avec l’opérateur Edeis une rénovation de l’intérieur de l’aéroport nîmois pour la saison 2025. « L’expérience voyageur va s’améliorer considérablement. Et, à l’avenir, des touristes pourraient choisir Nîmes comme point d’arrivée plutôt que d’autres grands aéroports moins agréables », confirme une source à la Métropole.

Du galon. Directeur adjoint chargé des Sports depuis 2015, entre-temps candidat LR à la mairie d’Arles, Cyril Juglaret prend du galon en vue des municipales de 2026. Selon nos informations, il vient d’être nommé directeur des quartiers et de la vie associative à la ville de Nîmes. Reste à savoir si le Nîmois a l’intention de repartir au combat à Arles face au maire sortant Patrick de Carolis. Ou si finalement, il lui semble plus raisonnable de négocier une place sur la future liste du successeur de Jean-Paul Fournier…

Nouveauté. Après plusieurs mois de travail, la ville de Nîmes proposera dans quelques semaines, une nouvelle version de son site Internet. Un lancement à la mi-novembre concomitant à l’arrivée de la nouvelle responsable de la communication, Isabelle Lecaux le 18 novembre en remplacement de Cyril Morteveille, parti à la direction de la communication et de l'événementiel de la ville de Suresnes. Isabelle Lecaux arrive dans un service qu’elle connait bien pour avoir occupé jusque-là le poste de responsable de la communication du musée de la Romanité. Elle aura du pain sur la planche, à quelques mois maintenant des municipales.

C’est la rentrée. Ce lundi 7 octobre 2024, le Club Objectif Gard & Arles est de retour. Pour l’occasion, il voit double avec désormais deux rendez-vous en direct par jour. Notez bien les nouveaux horaires : 12h30-13h et 18h-18h30. Le midi, c’est une toute nouvelle émission que nous allons vous proposer avec une bande renouvelée. Dans cette émission, il sera question de sport, d’économie, de culture, de santé, de vie quotidienne. On démarre lundi avec Sébastien Larcier, le directeur sportif du Nîmes Olympique. Il a choisi le Club pour évoquer le début de saison des Crocos et nous donner des nouvelles de Rani Assaf, le président. Le soir, on ne change pas une équipe qui gagne. Interview politique et débat du jour seront au rendez-vous. Nos sociétaires sont bien entendu de retour, avec de nouveaux intervenants qui ont, eux aussi, des choses à dire. Lundi, c’est Julien Plantier, le premier adjoint au maire de Nîmes, qui sera en direct pour nous dire enfin si Jean-Paul Fournier l’a choisi pour 2026 ! Vous avez compris, le Club Objectif Gard fait sa rentrée avec plus de contenus, plus d’infos, plus de direct ! Rendez-vous demain...

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