SAINT-SAUVEUR-CAMPRIEU Truites et vairons sauvés de la rareté des eaux du lac du Devois
Alors que la vidange du lac du Devois est presque achevée, une pêche électrique a eu lieu, ce mardi, afin d'évacuer les poissons pour les remettre en eau au barrage de Saint-Sauveur. Une centaine de truites ont pu être sauvées par la fédératon de pêche du Gard. Les travaux de renforcement du barrage vont pouvoir commencer une fois la vidange du lac totalement achevée.
Tout est question d'équilibre. Initialement prévue jeudi dernier, la pêche électrique qui devait vider le lac du Devois de ses poissons n'avait finalement pas eu lieu, notamment parce que la vidange n'allait pas à la vitesse voulue (relire ici). Vendredi, le lac était finalement trop vidé et les responsables ont craint que les poissons ne manquent d'oxygène. Il a donc fallu rajouter de l'eau.
Ce mardi matin, Pascal Dance, directeur technique de la fédération de pêche du Gard, se montrait circonspect. "Ça ne va pas être facile, il reste un peu trop d'eau à l'aplomb du barrage." Soit environ un mètre au plus profond, quand les agents de la fédération auraient préféré 50 centimètres. Les pompes continuent de tourner tandis que l'eau de la rivière est expulsée au bas du barrage. Pour laisser un peu de temps supplémentaire, les agents de la fédération de pêche et leurs stagiaire et services civiques commencent à vider de ses poissons, le bout du rivière à l'aval du barrage.
"Il y a surtout des truites et des vairons, commente un pêcheur qui assiste au travail. Et on voit aussi passer des loutres." Des batraciens ont sans doute déjà délaissé les berges et les eaux, en attendant le retour du lac. "On envoie du 900 ou 1 000 volts dans l'eau, mais avec un ampérage très bas", explique Pascal Dance. De quoi "choquer" les poissons proches, le temps de les repérer et de les attraper à l'épuisette.
Pour les techniciens, il faut donc s'équiper de vêtements isolants. Julie Fayet, de la fédération de pêche, sort le matériel et donne quelques consignes aux deux services civiques, Elisa et Tewann. Un ancien stagiaire est venu renforcer l'équipe, ainsi que quelques membres de la société de pêche de Dourbies, pour relever les seaux pleins de spécimens.
Mais la hauteur du lac reste un problème. En fin de prospection, vers 14h30, une centaine de truites ont été sauvées des eaux mais Pascal Dance est certain d'en avoir laissé au fond. "On a fait ce qu'on a pu, il y avait une trop grande flaque qui n'était pas vidée." Reste une belle pêche qui sera relâchée au barrage de Saint-Sauveur, parce qu'avec les truites, des centaines de vairons ont également été prélevés. La place est désormais à peu près nette pour les ouvriers qui vont devoir intervenir sur le barrage.
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