Publié il y a 19 h - Mise à jour le 19.09.2024 - Propos recueillis par Coralie Mollaret - 3 min  - vu 776 fois

SOMMIÈRES L'élu d'opposition Stéphane Porret : « Je suis candidat aux prochaines municipales »

Stéphane Porret, élu d'opposition de la ville de Sommières

Stéphane Porret, élu d'opposition de la ville de Sommières 

- Coralie Mollaret

Ulcéré par la hausse des impôts, le conseiller municipal d’opposition, élu en 2020 sur la liste de Sylvie Royo, se lance dans la bataille des élections municipales 2026. Il explique sa démarche. 

Objectifgard : Tout le monde ne vous connaît pas. Pouvez-vous vous présenter ? 

Stéphane Porret : Je suis père de famille, j’ai trois enfants. Je suis également ingénieur en génie civil, chef d’entreprise et expert construction. Depuis un an, j’interviens lors des litiges auprès de la cour d’appel de Nîmes. Je suis originaire de Paris, j’ai atterri dans le Gard pour mon travail. C’est en 2002 que j’ai été envoyé à Sommières suite aux inondations. Je suis tombé amoureux de cette ville. Une belle endormie...  

... Vous êtes tombé amoureux d’une ville inondée ? 

Disons que j’avais envie de la réparer. Les gens ont fait preuve d’un grand courage. Ça m’a plu et ça s’est tout de suite bien passé. 

Comment êtes-vous entré en politique ? 

C’est Sylvie Royo qui m’a proposé d’être candidat sur sa liste en 2020. J’ai accepté, Guy Marotte devant, à l’origine, ne pas se présenter. J’ai fait la connaissance de Sylvie par l’intermédiaire d’un socialiste, Robert Daumas. Nous sommes aujourd’hui six élus d’opposition à la ville et nous avons une élue, Sylvie Royo, qui siège au sein de l’intercommunalité, le Pays de Sommières.  

De quel bord politique êtes-vous ? Sylvie Royo est, elle, plutôt de centre droit… 

Je ne suis pas encarté. Je suis pour Sommières !

Pourquoi avoir eu envie de vous engager en politique ? 

J’ai des compétences techniques dans le BTP. À mon arrivée, j’ai même proposé au maire, Guy Marotte, de faire gratuitement un audit des rues pour lui chiffrer les travaux nécessaires ! Vous savez, j’aime bien les missions collectives. Je suis d’un naturel altruiste. 

Quel a été le déclic qui a suscité votre candidature aux élections municipales de Sommières ? 

C’était il y a six mois, lors d’une réunion publique organisée par le maire, Pierre Martinez. Il nous a annoncé une hausse des impôts. Pourtant, en octobre, il avait écrit noir sur blanc dans Sommières Mag, je cite : « Tout va bien, le préalable était de renouer avec une gestion saine et rigoureuse des finances, c’est fait. Ainsi le temps d’investir est venu. » Quatre mois après, il nous apprend que ce n’est pas la réunion la plus simple, il parle d’un ton grave… Pour nous annoncer une hausse de taxe foncière d’abord de 30 % pour finir à plus de 40 % ! 

Si un maire augmente les impôts, c’est qu’il n’a pas le choix. Ce n’est jamais un plaisir… 

On est en 2024. Rappelez-moi quand a-t-il été élu ? C’était il y a quatre ans ! Il fallait se mettre au travail avant, il y avait des choses à réaliser pour éviter cela. Vous vous rendez compte, 47 % de hausse ! Pour moi, ça représente 820 € par an, c’est énorme ! Alors, imaginez les personnes qui ne peuvent pas payer ? Certains se sont même vu refuser le paiement échelonné ! Mais ça, le maire, ça ne l’inquiète pas… On a l’impression qu’il ne vit pas la même vie. Pourtant, ça fait plusieurs années qu’il fait de la politique, il est élu à Sommières depuis 16 ans... Et il nous dit aujourd’hui qu’il ignorait la situation ? 

Comment, selon vous, la commune en est-elle arrivée là ? Quelles sont vos solutions ? 

Le montage financier pour le lycée aurait pu être perfectible. Quant au gymnase, il aurait pu être négocié différemment. Quant à mes solutions, ce serait hyper présomptueux de le dire. Dans l’état d’esprit, j’aurais fait un réel audit en arrivant aux affaires pour connaître l’état exact des finances, savoir ce que je peux faire, ne pas faire. Mais surtout, je ne dépenserai pas sans compter et je ne mettrai personne devant le fait accompli !  

Les élections municipales, c’est encore loin. Comment allez-vous tenir la distance jusqu’au scrutin ? 

Je vais battre la campagne. Je me vois comme un chef d’équipe. Mon objectif est de rencontrer tous les Sommiérois. J’ai déjà rencontré un certain nombre de commerçants que Pierre Martinez malmène pour des terrasses… Je vais construire un projet dans lequel j’intégrerai l’ensemble des habitants. Nous améliorerons la condition de vie et le bien-être des habitants. Tenez d’ailleurs, Pierre Martinez nous dit qu’il n’y a plus d’argent et dans la foulée, il refait un rond-point ! Ça n’améliore pas la condition de vie des gens ça, on aurait pu utiliser cet argent pour boucher les trous des rues par exemple. 

En politique, il faut souvent faire des choix. On ne peut pas plaire à tout le monde… 

Oui, je sais. Je ne veux pas être populiste, ni clientéliste. 

Propos recueillis par Coralie Mollaret

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