De Sainte-Cécile-d'Andorge à Saint-Julien-des-Points (Lozère), il n'y a qu'un pas, mais surtout un train. Depuis 2004, l'association du TAC (Train de l'Andorge en Cévennes) se bat bénévolement pour faire vivre cet autorail d'1,5 kilomètre, reprenant une partie du tracé de l'ancien chemin de fer départemental de 49 kilomètres, allant de Sainte-Cécile-d'Andorge jusqu'à Florac.

Ce groupe de passionnés regrettait la fermeture de la ligne en 1968 et a eu l'idée de mettre en service ce petit train touristique. Les deux communes se sont entendues, pour que la Vallée Longue puisse avoir une animation. Après la création de l'association, de nombreux mois ont été nécessaires à la reconstruction des rails, en bois de 40. Il n'en existe que trois en France de ce calibre, et quand on sait que 100 mètres de rail leur a coûté 6 800 euros, il faut en prendre soin. 

Après avoir nettoyé la zone, avec l'aide de subventions des conseils départementaux du Gard et de la Lozère, le démarrage inaugural du TAC s'effectue en 2009. "Nous sommes 30 à 35 bénévoles actifs, et une quinzaine de très actifs. Tous les jours nous devons être au minimum cinq pour que tout fonctionne correctement", affirme Bernard Perrier, président du TAC depuis novembre dernier. L'association est d'ailleurs à la recherche de bénévoles pour continuer à exister.

Week-end couronné de succès

Ce samedi et dimanche de fête a été à la hauteur des espérances du président, qui préparait cet événement avec son équipe depuis des mois. "Ça s'est très bien passé, on a eu beaucoup de voyageurs. Il y a eu un marché le samedi après-midi avec les exposants, le dimanche on a eu 170 personnes pour le repas aligot. Les gens nous remerciaient en repartant", se félicite-t-il.

Le petit train fermera ses portes le 31 août et rouvrira pour les journées du patrimoine en septembre. Le TAC propose des journées thématiques pour des grands événements comme Pâques ou la Fête de la chataîgne. La saison se terminera par le train d'Halloween, les femmes bénévoles maquilleront les enfants et quelques animations effrayantes envahiront le TAC. Si Bernard Perrier le peut un jour, le train de Noël s'arrêtera sur les voies.