GARD « Moche », un roman signé Georges Vierne
Le handicap sans misérabilisme comme arc narratif majeur, ce livre pourrait plaire au plus grand nombre.
Georges Vierne, originaire de Portes, en Cévennes, vit depuis près de 40 ans à Marguerittes. Romancier, il publie de nombreux ouvrages dans lesquels se mêlent les odeurs de châtaignes ou de pélardons à celle des olives de la garrigue. Il se plaît à raconter des aventures humaines, pleines d’accidents de vie ou de sentiments familiaux intenses, sans omettre sa caractéristique touche d’humour.
Un dernier livre signe sa rentrée littéraire. Il en est à son 15e ou 16e livre édité chez Nombre7. « Oui c’est à peu près ça, cette maison est au top niveau ! Moche est mon dernier en date paru il y a un mois environ. » Drôle de titre, Moche, pas vrai ? « C’est un peu volontaire, c’est dans mon caractère ça, j’aime les titres qui accrochent mais qui s’expliquent aussi par le contenu du roman. »
Alors Moche doit parler de quelqu’un de moche. Quoique… « J’ai été sensibilisé à titre personnel parce que, dans mon entourage comme partout ailleurs, il y a des enfants qui ont des pathologies, qui rencontrent des difficultés, qui naissent avec des différences… »
L’auteur en cite un autre, Tahar Ben Jelloun, qui disait que la nature créait des différences que la société pousse en inégalités. Tout est dit. « J’ai des proches qui sont un petit peu mis de côté par le système scolaire malgré les effets d’annonce, on parle aussi beaucoup de harcèlement, d’actualité depuis fort longtemps. J’ai voulu créer un garçon qui a dû traverser un handicap physique depuis la naissance. »
Il y a de nombreux handicaps physiques, Georges Vierne a choisi lequel ? Même si nous sommes dans un roman, il en a pris un très visuel et qui parlera à chacun. « C’est un petit balafré ! J’ai beaucoup pensé à Franck Ribéry, arrivé au sommet de son sport en étant balafré très jeune. Il a subi tous les quolibets possibles… »
Pour Georges Vierne, pas de Franck, mais un Valentin. Il n’aura pas la même vie que Franck Ribéry mais il passera par le football qui sera une alternative pour lutter contre les problèmes. Valentin habite du côté d’Anduze et il a un petit-fils qui s’appelle Léo et qui est en vacances chez lui. « Léo est également un peu différent des autres et, durant l’absence de Valentin, il tombe sur un manuscrit. C’est le journal intime de Valentin, son grand-père, qui raconte tous les problèmes qu’il rencontre depuis ses cinq ou six ans pour en expurger les maux. »
Le regard différent des enfants, des membres du corps enseignants, les bousculades, l’isolement… Sa grande sœur lui a trouvé un moyen de rêver en lui achetant des albums Panini pour qu’il se prenne de passion pour le football. « Ensuite Valentin rencontre sa future femme qui le trouvera beau malgré son désavantage physique. Je ne m’attarde pas sur le football mais c’est un passage obligé pour la suite de sa destinée ! Je ne juge pas, j’insiste juste sur les carences du système, c’est une très belle histoire, émouvante pour ceux qui l’ont lue, le livre semble plaire. »
Un livre qui ne semble pas plaire, qui plaît ! Il a même été sélectionné par le difficile jury du Cabri d’Or, le grand prix cévenol. Mais revenons un peu sur la relation petit-fils et grand-père. Quand le jeune découvre le journal du plus âgé, comment cette relation fluctue-t-elle ? « Léo découvre un grand-père différent, qui a caché qu’il avait été très connu, il est un peu confus car lui-même est un peu en difficulté au niveau scolaire, on se demande même si le grand-père n’a pas fait exprès de laisser son journal à sa vue… »
Ainsi, Léo comprendra-t-il que rien n’est irréversible ? Saura-t-il trouver une alternative au handicap ?
Le synopsis : Léo, 14 ans, est victime de harcèlement à l’école à cause de sa différence. Alors qu’il est en vacances chez ses grands-parents, entre Alès et Anduze, il tombe sur le témoignage de son grand-père, lui-même rejeté parce que balafré depuis la naissance. Ce manuscrit, intime et destiné à le rester, bouleversera la façon de penser de Léo, sa vision de son grand-père, mais surtout son approche de la différence. Un récit sensible sur l’acceptation, celle des autres comme celle de soi-même. C’est dans une fiction troublante de sincérité que Georges Vierne nous emmène cette fois, à la redécouverte de la bienveillance.
Pour commander : georges.verne@laposte.net ou le site de sa maison d’édition Nombre7 ainsi que sur Internet (Fnac/Amazon...) 242 pages pour 19 euros.
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