ARAMON Les start-ups du Cleantech booster présentent leurs innovations écologiques
L’accélérateur des entreprises éco-innovantes de la Cleantech vallée, le Cleantech booster à Aramon, en est à sa deuxième promotion. Les dix membres de cette promotion ont présenté ce vendredi après-midi leurs innovations à un parterre composé d’huiles politiques et économiques de notre département.
L’occasion de voir les start-ups et PME incubées dans l’accélérateur situé à l’ancienne centrale thermique EDF d’Aramon, qui oeuvrent dans des secteurs variés, avec toutefois un point commun : les technologies propres. Et ce malgré la crise sanitaire, qui a pu ralentir certains projets, ou au contraire en susciter d’autres. « Nous nous sommes remobilisés pour inventer de nouvelles solutions, nous avons fait de la résilience », estime Virginie Monnier-Mangue, présidente de la Cleantech vallée.
Les différentes entreprises incubées ont démarré leur travail en octobre, « et les bases sont très prometteuses », estime Virginie Monnier-Mangue. Le tout sur des marchés bien définis, « en plein boom, les choix sont bons, les positionnements sont les bons », juge le député Anthony Cellier, compagnon de route de la Cleantech vallée depuis ses débuts, qu’il voit comme « un écosystème. »
Un écosystème présent dans la salle vendredi, avec notamment le président de la CCI du Gard Éric Giraudier, celui du groupement d’entreprises Cyclium Didier Giffard, la directrice du développement économique de l’Agglo du Gard rhodanien Émily Pagès, le président de la Communauté de communes du Pont du Gard Pierre Prat, le directeur d’Orano Melox Jean-Philippe Madelaine, des représentants du CEA ou encore d’Enedis et d’EDF, entre autres. C’est devant cet aréopage que les différents porteurs de projets ont « pitché », comme on dit dans le monde des start-ups, leurs projets.
L’eau, la désinfection, les robots ou encore l’isolation thermique
Des projets dans lesquels on retrouve Aquatech innovation, une entreprise qui déploie des mini-stations d’épuration autonomes et biologiques, et qui cherche à se développer pour 2021, en recrutant deux nouveaux collaborateurs. Dans un domaine tout à fait différent, Aldéon et Alfileo proposent des solutions complètes d’IoT, l’internet des objets, pour collecter et traiter les données énergétiques, environnementales et industrielles. Ces deux entreprises comptent déjà quinze ans d’expérience et travaillent avec des grands comptes. Dans l’énergie toujours, l’entreprise Beoga propose une solution pour développer les communautés énergétiques pour favoriser l’autoconsommation. Une solution dont un démonstrateur est actuellement en cours au Cailar.
Que serait un incubateur sans robots ? Fadilec, entreprise basée à Laudun-l’Ardoise, qui fait depuis 30 ans notamment dans l’automatisation, vient à l’accélérateur « chercher des outils et des méthodes qui nous permettent de sortir de notre modèle économique », explique son fondateur Didier Farigoule. Ici, l’entreprise développe de nouveaux robots, notamment dans le milieu de la santé, et a expérimenté durant le premier confinement un robot de désinfection, ReCOVery, développé avec une autre entreprise incubée à Aramon, Sterixene (voir plus loin). Robots toujours avec l’entreprise Innowtech, qui développe des robots capteurs autonomes pour aller mesurer dans des endroits inaccessibles, comme les canalisations ou les milieux sensibles. En 2021, l’entreprise, qui s’apprête à s’installer aux Angles, veut accélérer la cadence.
Et les bâtiments, dans tout ça ? La start-up Mireio propose une solution de rénovation thermique en sites occupés, comme les écoles, en posant une ossature extérieure sur les bâtiments. Une solution innovante, que l’entreprise teste actuellement sur son siège près de Montpellier. Le Cleantech booster n’accélère pas que des entreprises gardoises, donc. C’est aussi le cas de Sirea, basée à Castres, dans le Tarn, qui après 25 ans d’expérience dans son secteur, lance une solution de gestionnaire d’énergie pour piloter les équipements de production. Une solution qui sera prochainement testée à l’Office des entreprises de l’Agglo du Gard rhodanien, à Bagnols.
Enfin, les deux derniers incubés font dans la désinfection UV. T Zic propose une solution de désinfection par LED UV, qui rend cette technique plus compacte et accessible, notamment pour désinfecter l’eau sans produit chimique. Sterixene propose quant à elle aussi de la LED UV mais aussi de la lumière pulsée, grâce à des lampes brevetées dont elle a l’exclusivité. L’entreprise, qui a démarré au Bic Innov’up de Nîmes, vient d’acquérir un local à Domazan pour se développer et étendre ses marchés à l’Europe puis à l’Amérique et à l’Asie dans un second temps.
Autant d’entreprises qui proposent des solutions « qui répondent à des besoins et créent des emplois », souligne Virginie Monnier Mangue, ravie de voir que les projets « commencent à se concrétiser. »
Thierry ALLARD
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