La CPME Gard organisait, vendredi matin, son traditionnel petit déjeuner au Ciel de Nîmes à l'occasion de la rentrée économique. La présidente, Sabrina Jean n'a pas manqué de rappeler le contexte économique dégradé et de présenter sa feuille de route et l’actualité économique départementale.

Sabrina Jean, bien entourée par le président de la CMA, Xavier Perret, et les représentants de l'IUT et de la Fédération française du bâtiment, a pris la parole devant une bonne centaine de chefs d'entreprise lève-tôt et des élus notamment le président de Nîmes métropole Franck Proust, le premier adjoint au maire de Nîmes Julien Plantier, le député Yoann Gillet ou encore le sénateur Laurent Burgoa.

"C'est toujours un plaisir de se retrouver après une trêve estivale. Pour ma part, j'ai été très inspirée par l'engouement sans précédent des JO à Paris. L'enthousiasme pour l'effort, la persévérance comme un écho à notre culture de la réussite après un travail acharné."

Mais de rappeler que le contexte politique et économique en cette rentrée 2024 ne produira peut-être pas les effets escomptés des Jeux Olympiques de cet été : "Dommage que cet engouement pour le travail ne soit pas tant valorisé dans notre monde économique. À l'heure où l'on ne parle que de travailler moins et de gagner plus. Ou l'on ne parle que des arrêts maladies qui génèrent des congés payés, de la réforme de la retraite que l'on veut abroger. Les chefs d'entreprises se retrouvent bien dépourvus en ce temps de rentrée. Et je ne parle pas des défaillances d'entreprises qui s'accélèrent. 30 000 chefs d'entreprise ont perdu leur travail, 18 % de plus qu'en 2023. Il y a urgence à agir."

La CPME départementale comme nationale émet des propositions simples et efficaces pour donner une nouvelle impulsion économique : simplification des procédures administratives qui freinent les TPE-PME. Garantir une meilleure prise en compte des spécificités dans les politiques publiques. "La TPE n'est pas une grande entreprise au format réduit." Une autorité indépendante pour analyser les projets de loi et des correspondants dans les administrations locales.

"Il faut de la visibilité, de la stabilité qui favorise les investissements. Continuer à encourager la formation et l'apprentissage, levier majeur de recrutement. Enfin, face à une capacité d'investissement contrainte et à un accès limité aux financements et aux prêts bancaires, il faut s'unir dans l'intérêt collectif économique du territoire. Le dire, c'est bien. Le faire, c'est mieux."

La CPME du Gard va travailler dans les mois à venir autour de trois axes : formations et informations auprès des dirigeants isolés avec des ateliers réguliers. La mise en avant des services d'expertise et d'aide aux dirigeants en difficulté avec le réseau d'experts accessible pour les adhérents.

"Nous sommes le premier interlocuteur des dirigeants. Des chefs d'entreprise qui ont le goût de l'effort, je forme le vœu en cette rentrée de faire perdurer cette énergie", a terminé la première représentante gardoise de la CPME.