COLÈRE Quelles sont les revendications précises des agriculteurs gardois ?
Avant la moblisation de ce jeudi 25 janvier 2024, les agriculteurs du Gard expriment leurs demandes spécifiques pour répondre aux besoins de la viticulture dans le Gard.
Par une première action auprès des services de l’État, les professionnels gardois ont réussi à obtenir des exonérations de la taxe foncière non bâtie pour les aléas climatiques, une révision à la baisse des tarifs des fermages, une prise en charge des cotisations MSA et un plan d'urgence mis en place rapidement.
« Cependant, les premiers paiements tardent à arriver, les aides espérées sont retardées, tandis que nos charges continuent d'augmenter et que la situation financière de nos exploitations se détériore. Pour les exploitations et les exploitants les plus vulnérables, le malaise s'accentue » explique la FDSEA du Gard.
Quelles sont les demandes aujourd’hui formulées par les agriculteurs gardois ?
« Nous souhaitons assainir le marché en limitant la production par l’arrachage et par l’élimination des excédents de volumes. »
- L’arrachage temporaire et différé (en allongeant la durée de validité des autorisations de replantations à 8 ans) avec la possibilité de replanter sur une parcelle différente de la parcelle initiale.
- L’arrachage définitif à caractère « social » avec une mise en place dans les plus brefs délais.
- Poursuivre la campagne d’élimination des volumes entamée en 2023 en 2024.
« Nous voulons protéger nos jeunes, nos spécificités, notre marché local »
- Permettre à nos jeunes d’accéder au RSA par la modification des critères d’attribution et la participation de la MSA et de la profession dans les discussions départementales.
- Augmenter le plafond des aides Minimis.
- Stopper la Francisation des vins d’importation par un renforcement des contrôles des fraudes et travailler avec le négoce pour vendre notre Million d’hectolitres excédentaire.
- Parce que l’activité viticole génère un tissu d’activité économique à part entière, génératrice d’emplois, entretient les paysages, liée à la gastronomie et au tourisme nous demandons sa Reconnaissance au patrimoine culturel.
« Face à la déconsommation grandissante, en particulier celle des jeunes générations »
- Reprendre des parts de marchés et arrêter la stigmatisation par des campagnes de publicité.
- Relancer la promotion des vins gardois auprès du département, des offices de tourisme et des syndicats d'initiative, des Cafés, Hôtels, restaurant, les commerces de distribution, l’œnotourisme et ainsi développer les ventes directes à bonne valeur ajoutée.
« Des aides à la trésorerie »
- Un fonds d’urgence immédiat d’aide directe aux exploitants pour un désendettement social (répartis entre Etat / Région / Département) hors cadre minimis.
- Des exonérations TFNB vu le contexte économique et les problèmes de trésorerie dans les exploitations.
- Un renforcement significatif des aides à l’installation.
- Une prise en charge des taux d’intérêts sur les courts termes assortie à une année blanche.
- Des avances de trésorerie pour les caves (taux actuels entre 4 et 4,5%) répartis en : 1/3 Etat, 1/3 Région, 1/3 Département.
- L’accélération des paiements des aides des dossiers en cours : PAC, PCAE, France Agrimer, etc ….
« Pour faire face à la perturbation du marché causée par la crise »
- Nous souhaitons la mise en œuvre d’un nouveau dispositif d’aide au stockage de vins à destination des caves coopératives et des vignerons indépendants (négoce exclus), équivalent à celui de la pandémie du Covid.
« Afin de développer la commercialisation à l’export »
- Nous demandons de redéployer les aides Promo à l’export de France Agrimer en élargissant l’éligibilité des dépenses centrées sur la promotion aux dépenses liées à la commercialisation et aux frais annexes.
« Un accompagnement à l’innovation »
- La dématérialisation et la digitalisation des procédures de déclaration et de demandes de subventions ont induit une charge administrative qui n’est plus supportable dans nos exploitations, nous voulons une aide pour l’accompagnement administratif afin d’optimiser les enveloppes sous consommées. Et mettre en œuvre des mesures de simplifications administratives.
- Mettre en œuvre dès cette campagne, des expériences de désalcoolisassions pour offrir des produits qualitatifs avec des degrés plus faibles. L'INAO devra accepter les nécessaires modifications de cahier de charge des IGP notamment.
- Favoriser l'émergence de nouveaux produits en complément de la production traditionnelle. Les bulles, les cocktails, le vin sans alcool, les moûts concentrés, etc…
- Avec la mobilisation de moyens pour soutenir ce type d'action sur le plan réglementaires et financiers.
- Faire un point en urgence avec les distilleries (UDM) sur les opportunités du bioéthanol et voir les simplifications administratives possibles ainsi que tous les produits dérivés.
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