LA BOUTIQUE GARDOISE UZS, la sneaker de l'Uzège qui fait du pied aux amateurs de baskets
Chaque vendredi, jusqu’à la fin du mois d’août, Objectif Gard vous fait (re)découvrir des produits qui sentent bon l'été, créés par des Gardois. Pour clôturer notre rubrique, à quelques jours de la rentrée, on vous emmène à côté d'Uzès dans l'antre de la basket UZS. Chouette.
Les vignerons se disent parfois éleveurs de vin. David Menager, lui, se dit "éleveur de sneakers". Ce n'est pas qu'une coquetterie. "L'ADN de l'éleveur, c'est essayer de croiser ce qu'il y a de mieux pour un résultat optimal", fait-il remarquer. Ses différentes lignées de baskets se portent à merveille grâce au soin qu'il met à choisir les cuirs, les toiles, les semelles de qualité. Quelques années en arrière, l'Uzétien, qui a longtemps travaillé dans l'immobilier, ne connaissait rien au monde de la chaussure. Alors il s'évertue à "faire ce qu'il y a de mieux", toujours "avec enthousiasme".
Cet amateur de baskets en avait assez de dépenser plusieurs centaines d'euros dans des paires qu'on a envie de quitter au plus vite après une grosse journée de marche en ville. "Je m'étais dit que si un jour, je créais une basket, il faudrait qu'il y ait un beau design mais surtout un peu de confort", raconte-t-il. Un jour, il décide de lâcher son métier pour tenter l'aventure. Alors que la plupart des professionnels du soulier taisent les ficelles du métier, David Menager tombera finalement sur une personne qui lui expliquera quelles toiles, quels cuirs utiliser, dans quelles usines les trouver.
Tout a commencé avec 417 dans deux boutiques uzétiennes
L'Uzétien part dans l'idée un peu utopique de révolutionner la tennis. Un confrère expérimenté de la région de Cholet lui dira : "Pour faire des baskets, il faut faire ce que vous aimez sinon jamais vous ne démarrerez." C'est le déclic. David Menager réunit dans un sac toutes les paires qu'il apprécie et s'en inspire pour proposer ses propres combos de couleurs, ses goûts.
De là, naît la 417 (en référence à la date de sortie avril 2017), une sneaker type running. Plutôt que de passer par la voie classique des commerciaux et des salons, David Menager en commande 3 000 paires en se disant "on verra bien. C'était un vrai risque financier et psychologique". Il passe un contrat avec deux boutiques uzétiennes pour y mettre en vente ses modèles de tous les coloris, toutes les pointures : "Samedi matin" et "Bel ombre". Dès le départ, les ventes fonctionnent. Le nom de la marque "UZS" donne envie aux Uzétiens, peut-être un peu chauvins, de porter les chaussures. Même les touristes en veulent à leurs pieds.
"Mes deux amours sont Uzès et Biarritz. J'ai passé beaucoup de temps au pays basque. Quand j'étais jeune, il existait une marque de tee-shirts et de surf qui s'appelait "BTZ". La contraction "UZS" m'est venue de là, je trouvais que cela sonnait bien", explique-t-il. La 417 se vend bien. Ses petites soeurs sont arrivées entre temps : la 77, un autre modèle running, et la 7, plus ronde et streetwear. Pour chacune, il existe de nombreuses variations de matières, d'associations de couleurs : orange, bleu azur, jaune, kaki ou la consensuelle cuir blanc... On les trouve sur le site Internet, dans les deux boutiques uzétiennes mais aussi à Alès, à Lunel, à La Grande-Motte... Au total, 60 points de vente en France et ce nombre pourrait bien augmenter prochainement.
Bientôt une basket vegan ?
Les "UZS" ont réussi à mettre un pied dans ce marché très concurrentiel. À la fois classique mais originale par ses coloris, la chaussure de l'Uzège plait aux 35 ans et plus et commence à séduire les plus jeunes. Pour autant, David Menager refuse de céder à la "folie effrénée de la mode" à laquelle se livrent de nombreuses marques sortant deux collections par an. Lui veut installer la griffe dans le temps plutôt que tout changer à chaque saison. Ça marche aussi, il n'y a qu'à regarder la réussite des mythiques Stan Smith qui se vendent depuis presque 60 ans.
David Menager et sa compagne, Estelle, qui travaille à ses côtés, pensent à de nouvelles idées par la suite. Pourquoi pas une semelle à mémoire de forme ou une basket vegan avec un cuir à base de peau de raisin ? La marque uzétienne devrait également s'orienter très prochainement sur une chaussure 100 % made in Europe. La grande majorité des matières premières proviennent déjà d'Italie et la production des sneakers devrait être aussi déplacée dans "la Botte".
Plus d'infos sur www.uzs.fr/
Economie
Voir PlusPolitique
PAYS DE SOMMIÈRES Enfin un siège digne de ce nom pour l’intercommunalité
Economie
ÉCONOMIE La société A2i quitte la Vaunage pour l’Agglo nîmoise
Actualités
ÉDITORIAL Ponctualité des TER : la SNCF doit mieux faire
Patrimoine
NÎMES La Maison Carrée classée, un petit plus ?
Actualités
GARD Dans le bâtiment, une situation alarmante présentée aux élus
Actualités
FAIT DU JOUR La lavande distillée apporte de nouveaux parfums sur le causse de Blandas
Economie
ÉDITORIAL Production de logements à l'arrêt : l'économie au plus mal
Actualités
NÎMES MÉTROPOLE Nos entreprises ont du talent : zoom sur LabOxy
Economie
GARD Quartiers populaires : les jeunes plus enclins à créer leur société
Nîmes
SANTÉ À l’hôpital de Nîmes, l’innovation en action
Politique
ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine
Actualités
FAIT DU JOUR L'année exceptionnelle pour la Reinette ne peut cacher une tendance à la baisse
Economie
GARD Une rentrée de la CPME sous le signe de la résilience des chefs d'entreprise face au contexte économique
Actualités