OPENÎMES Gilles Ridel : "l'audacieux" de Jean-Paul Fournier
Depuis quelques jours, un homme fait particulièrement parler de lui : le président d'OpeNîmes, l'agence de développement économique, Gilles Ridel. Dans les coulisses politiques, ses interviews à la presse locale où il critiquait les élus et leur travail, ne sont pas passées inaperçues. Du côté des élus, la pilule a du mal à passer et certains n'hésitent pas aujourd'hui à émettre un doute sur sa capacité à porter les missions de l’agence de développement chère à Yvan Lachaud. Après le COS (Conseil d'orientation et de surveillance) de la semaine dernière, les quelques tensions sont retombées mais tous attendent, y compris du côté du Colisée, l'évaluation de son action à la fin du premier trimestre 2016.
Dans ce contexte, le courrier que vient de lui adresser le maire de Nîmes vient jeter un peu plus le trouble. Répondant à l’invitation de Gilles Ridel à participer à un voyage en Californie, au prétexte d’appuyer la candidature nîmoise pour un colloque international de renom sur les feux de forêts, Jean-Paul Fournier n’y va pas avec le dos de la cuillère. Dans ce courrier dont Objectif Gard a pu avoir accès, le sénateur-maire ne fait pas dans la dentelle avec le président d’OpeNîmes.
Utilisant l’anaphore, comme le fameux « Moi président de François Hollande » Jean-Paul Fournier ironise sur « l’audace » de Gilles Ridel. Audace pour « oser s’approprier comme vous le faites », d’un dossier dont « je suis porteur en ma qualité de président du Syndicat mixte de l’aéroport ». Audace aussi pour « m’annoncer vote intention, sans mandat de ma part et en totale contradiction avec la délégation de Service public qui nous lie avec le gestionnaire de la plateforme, de vous charger d’entreprises sur le site de l’aéroport ». Audace aussi, pour « justifier un déplacement en Californie en mars 2016, quand on sait que la décision finale devrait être prise avant la fin de l’année 2015 ». Audace « toujours et sans limite cette fois, lorsque vous indiquez que l’agence OpeNîmes prendrait en charge logistique et frais afférents à ce déplacement, faisant mine d’ignorer que cette structure ne vit que d’argent public et de subventions ». Et Jean-Paul Fournier de conclure : « Je n’aurai pas l’audace, pour ma part, d’accepter votre proposition ».
Reste à savoir à présent comment le chef d’entreprise de l'entreprise numérique Nexway encaissera ce nouveau coup porté à son action...
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