ÉDITORIAL Gilles Roumieux, la puissance des maux
L'Alésien Gilles Roumieux, professeur au collège Racine, présentera à tous ce mercredi 22 mai, son dernier ouvrage. Une réalisation une nouvelle fois en collaboration avec des jeunes.
Ils ne sont pas rares à s'exprimer, à dire les difficultés immenses auxquelles ils doivent faire face aujourd'hui pour faire respecter, au sein de leur classe, la laïcité ou combattre les oppositions à l'Histoire de France et du monde. Mais lui a ce petit quelque chose en plus. Les mots, il a décidé de les partager. D'abord, avec ses élèves. Puis avec tous ceux qui sont prêts à prendre quelques instants de leur vie pour comprendre le métier de professeur aujourd'hui dans notre pays. L'Alésien Gilles Roumieux, professeur au collège Racine, présentera à tous ce mercredi 22 mai, son dernier ouvrage. Une réalisation une nouvelle fois en collaboration avec des jeunes. "Touche pas à mon école", comme un cri du cœur après les assassinats de Dominique Bernard à Arras le 13 octobre dernier, et Samuel Paty, quelques années plus tôt. Ne pas rester sans rien dire. Dans l'effroi et la tristesse. Au contraire, agir pour le bien commun. Une réflexion aussi qui remet en cause l'école républicaine, ce sanctuaire intouchable jusque-là. Et des écrits avec des jeunes collégiens après ces drames. Car les assassins n'ont pas enlevé que des vies, ils ont enlevé un peu de nous aussi. De notre liberté. De notre joie à vivre tous ensemble, sans danger. Pour autant, plus que jamais, face à l'obscurantisme, face à l'extrémisme, l'école reste le lieu de l'émancipation et de l'ouverture sur l'autre, sur le monde. Elle offre la capacité de réfléchir sur la différence, de se poser les bonnes questions sur la chance d'une laïcité à la française. Remise en cause par certains, elle est pourtant, comme l'explique Gilles Roumieux, un outil de protection précieux et qui permet à chacun de donner son avis, d'être entendu, dans les limites des lois de la République. Alors, il n'est pas question de transiger. Pas question de pleurer non plus. Mickaëlle Paty, la sœur de Samuel Paty, l'enseignant tué à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) par un terroriste islamiste, ne veut plus se taire non plus. Elle donne de la voix pour l'école et pour ceux qui la font. Rassurée quelque peu de voir que la prise de conscience est enfin là. De l'indignation enfin au rendez-vous chez beaucoup de professeurs et proviseurs face aux situations impossibles. Un petit pas... Vers une reconnaissance plus forte de la responsabilité de l'État face au danger subi par l'ensemble du personnel enseignant ? Il faudra encore du temps. Espérons qu'il y ait eu assez de morts...
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