BAGNOLS Un homme incarcéré pour corruption sur les réseaux sociaux d'un enfant de 12 ans
Arrivé libre à l'audience du tribunal correctionnel de Nîmes, il a été condamné mardi soir et incarcéré.
Cet homme de 37 ans a assisté longuement à l'audience du tribunal correctionnel de Nîmes en voyant défiler les dossiers délictueux. Son affaire, jugée tard dans la soirée, a connu son épilogue, mardi à 22h, avec sa condamnation à 4 ans de prison dont deux années de sursis probatoire pendant trois ans. À sa sortie de prison, il sera obligé de se soigner et d'indemniser les victimes. En attendant, il est inscrit au fichier des délinquants sexuels et le tribunal a ordonné un mandat de dépôt immédiat pour le trentenaire.
Ce dernier justifie ses propos sur les réseaux sociaux envoyés à un jeune de 12 ans, comme de l'humour. "Tout ça, ce n'est pas de l'humour, tacle le procureur Stéphane Bertrand. C'est du travail de sape, un travail de longue haleine dont le but est de communiquer avec des jeunes garçons sur Internet. Tout cela s'inscrit dans un contexte hyper-sexualisé avec comme victime des agissements de cet homme, un garçon de 12 ans je le rappelle", complète le procureur... "Heureusement que dans ce dossier il y a eu des parents vigilants".
Le problème pour le prévenu, outre ses propos sur les réseaux sociaux à l'adresse de ce garçonnet, c'est qu'il est également poursuivi pour une agression sexuelle lors d'un voyage avec un jeune adulte en région parisienne. Un jeune qui "avait dit non" aux avances sexuelles, selon le procureur mais dont les faits à caractère sexuel se déroulent dans son sommeil. D'ailleurs, le mis en cause signera des aveux en s'excusant par des messages auprès de cet homme.
"Il s'agit évidemment de messages inappropriés, de conversations étranges, mais on ne peut pas les qualifier de corruptions de mineur", estime pour sa part maître Manon Casteran, avocat du mis en cause qui évoque les faits autour de l'enfant de 12 ans. "Pour les faits d'agression sexuelle, je note quand même qu'ils avaient une relation proche depuis 4 ans et qu'ils ont partagé le même lit lors de ce voyage en région parisienne", ajoute la pénaliste nîmoise qui estime que la place de son client n'est pas en prison mais plutôt dans un centre de soins. D'autant qu'il est selon Me Casteran, un trentenaire inséré, avec un travail et un engagement dans le monde associatif.
Le prévenu déjà connu du TAJ, le traitement des antécédents judiciaires, a écopé d'une peine ferme. Il a été conduit mardi soir à 22h après la décision du tribunal à la maison d'arrêt pour commencer à purger les deux ans de prison ferme infligés par la juridiction nîmoise.
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