Publié il y a 1 mois - Mise à jour le 03.08.2024 - Anthony Maurin - 3 min  - vu 2199 fois

GARD Comme un poisson dans le Gard

Dans les Gorges du Gardon, une observation d'oiseau par le COGard (Photo COGard).

Quelques conseils pour que votre été se passe bien si vous comptez profiter de la nature gardoise.

À chaque détour de la rivière, des criques ou des plages, possibilités de haltes ombragées et de baignades (Photo Véronique Palomar)

L’été est propice à la baignade. Selon les sites visités, des précautions sont à prendre. En effet, on ne fait pas trempette au bord d’une piscine municipale comme on se baigne dans le Gardon.

Sillonnant le Gard sur près de 130 km la rivière qui a donné son nom au département peut être traître. Avec un débit moyen de plus de 32 m3 par seconde et un soleil qui brûle tout sur son passage, les pièges sont nombreux.

Il faut dire que les gorges du Gardon constituent un espace naturel méditerranéen hors du commun abritant un patrimoine culturel et historique exceptionnel. On compte plus de 400 espèces protégées.

C'est au coeur des gorges du Gardon et dans les cours d'eau du Gard que le castor a pu se requinquer (Photo Anthony Maurin).
C'est au coeur des gorges du Gardon et dans les cours d'eau du Gard que le castor a pu se requinquer (Photo Archives Anthony Maurin).

La diversité des paysages, des espèces et des écosystèmes a suscité la mise en œuvre de mesures de gestion et de dispositifs règlementaires afin d'assurer la préservation de ce patrimoine.

Les gorges sont aujourd'hui reconnues par l'Unesco comme Réserve de biosphère et sont protégées au titre des sites classés et de Natura 2000. Profitez pleinement de ce patrimoine gardois tout en le respectant et en contribuant à sa préservation.

Déjà, il vous faudra bien organiser votre sortie baignade. Pour cela, vous devez vous renseigner sur les restrictions et/ou interdictions de baignade dans le secteur que vous visez.

Coin de baignade à Mialet. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

Ensuite, vous devez vous assurer que les conditions de baignade sont propices en consultant les bulletins météo et les débits des cours d'eau. Attention à la consommation d'alcool ou de substances illicites avant la baignade. À proscrire aussi, la baignade si vous ressentez le moindre trouble physique !

Une fois l’organisation établie, pensez à limiter les risques au moment de se mettre à l'eau. Ne pas s'exposer excessivement au soleil et rentrer progressivement dans l'eau pour éviter l'hydrocution.

Ne pas quitter vos enfants des yeux, équiper les enfants et les personnes éprouvant des difficultés à nager de brassards ou de flotteurs. Ne plongez pas depuis les falaises et les ponts compte tenu de la présence de rochers et du niveau d’eau trompeur. Surtout, ne surestimez pas votre niveau de natation, car il est toujours plus difficile de nager en milieu naturel.

Dans les Gorges du Gardon, une observation d'oiseau par le COGard (Photo COGard).

Les noyades causent 1 000 décès par an. En juin 2020, le niveau d'eau était monté de trois mètres en 30 minutes à La Baume !

Autre problème de taille dans la région avec l’eau froide et les températures extérieures brûlantes, le choc thermique. Le risque est la perte de connaissance et la noyade. Les signes d'alerte ? Crampes, frissons, troubles visuels ou auditifs, démangeaisons, maux de tête, sensation de fatigue intense ou de malaise.

Baignade dans le Gardon. Photo archives Élodie Boschet/Objectif Gard

Que faire dans ce cas ? Commencer par appeler à l'aide (15, 18 ou 112 sont les numéros de téléphone à ne pas oublier), sortir de l'eau le plus rapidement possible et se réchauffer et appeler les secours si les signes ne disparaissent pas rapidement. La noyade après avoir « bu la tasse » est, elle aussi, possible. Les signes à détecter sont la fatigue et/ou une tendance à s'endormir, la toux, l’essoufflement, les lèvres bleues et les vomissements.

Les gorges du Gardon à Collias. Photo archive Elodie Boschet/Objectif Gard

Que faire ? Prévenir rapidement les secours si votre enfant ou une autre personne présente encore ces signes quelques minutes après l’incident.

Après l’eau, le feu. Comme pour faire trempette, une sortie en milieu naturel se prépare et voici quelques précautions à prendre pour éviter le risque incendie. Avant toute chose, ouvrez bien les yeux et essayez de respecter les restrictions et/ou interdictions d'accès aux massifs.

Laisser libres les voies d'accès aux forêts pour les sapeurs-pompiers (pistes DFCI) permet de faciliter l’accès à certaines zones aux secours. Évitez aussi de réaliser des travaux avec des outils dégageant de la chaleur ou des étincelles (disqueuse, débroussailleuse...).

L'incendie de l'été 2019, avec ici le feu de Générac, est dans toutes les mémoires (Photo archives Anthony Maurin)

Veillez à ramasser vos déchets et les jeter dans une poubelle et sachez qu’il est interdit d'allumer un feu ou un barbecue, de faire du camping sauvage, de circuler avec un véhicule motorisé, d'employer des feux d'artifices, de fumer et de jeter ses mégots en espace naturel. En cas de transgression des interdictions en cours, vous vous exposez à une amande de 135 euros.

Les bons gestes en cas d'incendie ? Donner l'alerte et tenter de localiser précisément le feu, se mettre à l'abri dans le bâtiment le plus proche, ne pas rester dans une voiture car elle est inflammable et, surtout, rester informé de la situation (médias, radio, réseaux sociaux...) en respectant les consignes de sécurité des secours et de la mairie.

(Photo archives : Anthony Maurin).

N’oubliez pas que plus de neuf feux sur dix sont d'origine humaine ! Selon la Base de Données sur les Incendies de Forêts en France (BDIFF) près de 20 hectares en moyenne ont brûlé chaque année dans la Réserve de biosphère, soit 28 terrains de foot.

Anthony Maurin

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