CÉVENNES Les acteurs de la ligne ferroviaire Alès-Bessèges se rapprochent en sous-préfecture
Après l'annonce d'un délai supplémentaire de deux ans pour la réouverture de la ligne ferroviaire Alès-Bessèges, et une manifestation de supporters de la ligne le 25 novembre (*), le sous-préfet d'Alès a réuni, ce mardi, les acteurs autour pour essayer d'accélérer le processus. Selon nos informations, des procédures plus souples pourraient être demandées par les services préfectoraux à la direction de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL) afin de ne pas considérer la réouverture comme une ouverture de ligne, et donc d'alléger les délais des études environnementales.
Du beau monde, ce mardi après-midi en sous-préfecture d'Alès, autour de la réouverture, souhaitée par la Région Occitanie, de la ligne ferroviaire Alès-Bessèges, récemment repoussée de deux ans, à 2028. La faute à une étude environnementale complémentaire demandée en raison d'une ouverture de ligne, quand Région et collectifs d'usagers plaident pour la réouverture d'une ligne existante. Et à une autre étude à mener sur les douze passages à niveau. Direction de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL), direction départementale des territoires et de la mer (DDTM), élus d'Alès Agglo et De Cèze Cévennes, ou encore SNCF Réseaux, la sécurité ferroviaire et la Région Occitanie ont répondu à l'invitation du sous-préfet alésien, Émile Soumbo. Lequel avait compris qu'il était urgent d'aplanir les différends entre volonté régionale et frein environnemental national.
Une réunion "positive, utile, qui, je l'espère, sera suivie d'effets", commente laconiquement le vice-président de la Région chargé des transports, Jean-Luc Gibelin. "Si le processus peut être accéléré ? À ce stade, je n'en sais rien encore, poursuit le Salindrois. Il y aura un comité de pilotage en février, à notre initiative, et je m'exprimerai à son issue." Interrogé pour savoir si la nuance - lourde de conséquence - entre ouverture et réouverture a été évoquée, l'élu régional souligne que "pour les usagers, la réalité physique est celle d'une réouverture".
"L'État devrait prendre le leadership dans les échanges entre services pour éviter une perte de temps, témoigne un autre participant à la réunion. Jean-Luc Gibelin a demandé qu'il y ait une démarche expérimentale pour que la ligne soit considérée comme une réouverture. D'ailleurs, pour la sécurité ferroviaire, c'en est une. Enfin, le préfet doit se tourner vers la DREAL pour demander des procédures plus souples." La question des passages à niveau a également été évoquée : sept seraient conservés sur les douze existants.
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