ÉDITORIAL Olivier Véran - Rassemblement national : duel à distance à Beaucaire
Olivier Véran, le porte-parole du Gouvernement, tente de contrecarrer les plans de l'extrême-droite à Beaucaire. Un coup d'épée dans l'eau ?
C'est un véritable duel à distance qui aura lieu en cette fin de semaine à Beaucaire. D'un côté, le porte-parole du Gouvernement, Olivier Véran qui viendra porter le message des progressistes et de l'épanouissement de la jeunesse dans un monde anxiogène et une France qui s'est très largement droitisée. De l'autre, le Rassemblement national dans son fief gardois où le maire Julien Sanchez, que l'on aime ou pas, excelle depuis 2014. Il n’y a qu'à voir la façon dont il a été réélu en 2020 malgré le contexte covid favorable au maire sortant. Il est évident que pour Emmanuel Macron, Beaucaire, laboratoire de l'ex-Front national, est l'enjeu primordial de son deuxième quinquennat. Lui qui avait promis en 2017 à son arrivée à l'Élysée, qu'il parviendrait à contenir l'extrême-droite, si ce n'est à en débarrasser le pays. Force est de constater qu'il a échoué à ce jour. Marine le Pen, qu'il a affrontée à deux reprises aux seconds tours de la Présidentielle, a normalisé son discours et son attitude. Elle a gagné en crédibilité en parvenant à faire entrer 88 députés à l'Assemblée nationale. Elle joue depuis la carte de l'opposition constructive. Personne n'est dupe. Cette stratégie n'a qu'une obsession : s'emparer du pouvoir suprême et laisser les manettes de la France à une bonne partie d'incapables. Mais là où Olivier Véran a une carte à jouer, c'est en démontrant que depuis dix ans la France fait face à de nombreuses crises mondiales (covid, inflation, Ukraine) sans faillir. Oui, les problèmes sont prégnants, mais il suffit de regarder la situation de nos voisins européens pour constater finalement qu'il n’y a pas à rougir. Quand je me regarde je me désole, quand je me compare... Un seul sujet reste préoccupant et pourrait à la fin faire la différence : l'insécurité et la guerre autour de la drogue. Ni le chef de l'État, ni le ministre de l'Intérieur n'ont encore trouvé la solution. Et c'est cela qui fait le jeu de l'extrême-droite. Julien Sanchez l'a encore répété lundi matin dans son interview à Objectif Gard : si l'insécurité avait trouvé des réponses, le RN n'aurait aucun avenir. À méditer...
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