EXPRESSO Les Européennes, « un moment compliqué » pour Franck Proust
Le président Les Républicains participe à l’élaboration du programme de son parti pour les Européennes 2024. « Un moment un peu compliqué pour nous », reconnaît le Nîmois.
Pour les partis de France, cap sur les élections européennes de juin 2024. À Nîmes, le président de Nîmes métropole regarde avec émotion ce scrutin. Il y a quatre ans, Franck Proust a perdu son siège avec le faible score de 8,48%. Pour le Nîmois de surcroît, président sortant du groupe PPE français, ce fut une claque. Une gifle même dont il a toujours du mal à se remettre : « J’estime avoir fait un boulot correct, un beau mandat ! » Les électeurs ne semblaient pas du même avis.
Relégué à la 11e place de la liste, il faut dire que la réélection de Franck Proust était incertaine. Sa candidature était entachée par l’affaire judiciaire de la Senim. Si aujourd’hui la cour de cassation a cassé le jugement de la cour d'appel de Nîmes - le condamnant notamment à une peine de 5 ans d’inéligibilité -, l’affaire est renvoyée devant le tribunal de Montpellier. Alors Franck Proust sera-t-il sur la liste l’an prochain ? « Oui », répondent certains. « Franck Proust rêve d’être appelé ! Mais il y a en a d'autres à caser comme Aubert, Didier, Bellemy... », commentent d’autres.
Interrogé sur la question, le principal intéressé botte en touche, comme pour ménager le suspense. Un faux suspense ? Franck Proust croit-il vraiment aux chances des Républicains de l'emporter ? « C’est un moment compliqué pour nous. Les Européennes ne se sont bien passées qu’une fois : lorsque Nicolas Sarkozy était président, nous avions eu un score à deux chiffres (soit 27,88%, NDLR) », avoue-t-il. Depuis 2019, Les Républicains sont loin d'avoir opéré une remontada. Loin s'en faut : ils se sont écrasés à la Présidentielle 2022 avec 4,8%.
L’an prochain, le scrutin des Européennes sera national. « C’est un un défouloir, les gens se sont fait plaisir 5 minutes dans l’urne. Les eurodéputés RN ne défendent pas leur territoire comme Gilbert Collard qui disait que le hub européen ne se ferait jamais ! », fustige Franck Proust. Pour l’heure, le Nîmois se contente de participer à l’élaboration du programme : « Pensons d’abord aux propositions et à la tête de liste pour l’incarner. » Aujourd’hui, peu de LR se bousculent au portillon. Du côté des adversaires, le parti d’Éric Zemmour, Reconquête, a désigné Marion Maréchal-Le Pen et Jordan Bardella pour le Rassemblement National.
Le Républicain François Xavier-Bellamy, ex-tête de liste, pourrait-il rempiler à Droite ? Après plusieurs tergiversations, Franck Proust balance : « C’est quelqu’un de brillant mais son positionnement est complexe », en référence à son hostilité sur l’IGV (Interruption volontaire de grossesse). « Nous n’avons pas de personnalité idoine. Michel Barnier peut être un bon candidat… », concède-t-il. Reste à savoir s’il le sera suffisamment face à Jordan Bardella et Marion Maréchal-Le Pen désireux d’incarner l’avenir de la Droite française ?
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