FAIT DU SOIR Nîmes : la ministre Prisca Thevenot vient parler « positivement » des quartiers
La secrétaire d’État à la Jeunesse, Prisca Thevenot, est en visite deux jours dans le Gard. Sa première journée de vendredi a été consacrée au secteur associatif et aux jeunes des quartiers populaires de Pissevin et Valdegour à Nîmes.
C’est une secrétaire d’État pleine d’enthousiasme qui est arrivée, ce vendredi, dans le quartier de Pissevin. « Je suis là pour parler aux femmes, hommes et jeunes engagés au quotidien dans leur quartier. Pissevin, c’est 11 000 habitants réduits au silence par une minorité de délinquants. Aujourd’hui, plutôt que de mettre la lumière ceux qui empoisonnent la vie des quartiers, je suis venue voir ceux qui s’engagent pour ce dernier », lance Prisca Thevenot, originaire de Stains en Seine-Saint-Denis.
La ministre a démarré son déplacement de deux jours par le quartier de Pissevin et la rencontre de la jeune association Gilets roses, présidée par Stéphanie Merah. Une vingtaine de femmes qui se rendent quotidiennement dans les établissements scolaires à la rencontre des jeunes. « Il y en a qui ne se sentent pas français, relaie la présidente, nous leur expliquons que si. Ils sont nés en France. Ce sont des citoyens qui ont des droits et des devoirs. » L’an dernier, pour la fête nationale du 14-Juillet, l’association a même organisé un grand repas dans le quartier.
Pas d'annonce mais...
La présence de ces Gilets roses permet donc de favoriser le lien social entre les habitants. « Il faut occuper les jeunes le soir et pendant les vacances pour qu’ils ne restent pas dans la rue », poursuit la présidente. Lors du tour de table avec la ministre et les agents de la préfecture, l’association a fait part de ses besoins. « Nous avons des difficultés pour remplir toute la paperasse, les demandes de subventions et répondre aux mails. Nous aimerions avoir une deuxième salariée pour nous aider », pointe Stéphanie Merah.
Leur local, basé à Valdegour, commence également à être étroit. « Normalement, on aurait dû vous recevoir là-bas mais ce n’était pas possible en terme de place… C'est pour ça que l'association Stand'up nous a prêté ses locaux », indique le sous-préfet chargé de la politique de la Ville, Mathias Nieps.
Les services de l’État ont été attentifs à l'exposé des besoins. Dans son attaché-case, la ministre n’a pas de mesure à annoncer : « Il ne s’agit pas là d’être dans la grande mesure et la grande phrase. Elles mêmes n’y croiraient pas. Il faut être dans la réalité du quotidien et être en capacité d'aider les associations là où ça bloque. »
Prisca Thevenot a toutefois indiqué que le fonds de développement et de soutien à la vie active, à disposition des parlementaires, passerait de 50 M€ à 70 M€ l’an prochain. Une proposition de loi, portée par le député Renaissance de la Loire Quentin Bataillon, visant à soutenir l'engagement bénévole et à simplifier la vie associative notamment au niveau des démarches administratives doit également être bientôt examinée.
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