LE 7H50 de Barbara De Vos, présidente du MoDem : « Le mandat régional me plairait beaucoup ! »
À 35 ans, Barbara De Vos est présidente du MoDem gardois. Cette jeune pousse centriste travaille au côté du député Philippe Berta qui l'encourage à présenter sa candidature aux élections régionales des 13 et 20 juin. Rencontre.
Objectif Gard : Tout le monde ne vous connaît pas. Pourriez-vous vous présenter ?
Barbara De Vos : Je suis Nîmoise, j’ai 35 ans. J’ai fait mes études à Saint-Stanislas puis je suis allée étudier à Bruxelles et Madrid avant de faire Sciences Politiques à Paris. J’ai d’abord commencé au Parlement européen avec Philippe Vasseur, ancien ministre de l’Agriculture. Je l’ai suivi à la Chambre régionale de commerce du Nord-Pas-de-Calais. Une expérience très enrichissante. J’ai travaillé avec l’économiste américain Jeremy Rifkin sur l’élaboration de plus d’un millier de projets pour la région à l’horizon 2050. J'ai également été la collaboratrice parlementaire de Marielle de Sarnez puis de Philippe Berta à l’Assemblée nationale.
En quoi consiste votre travail de collaboratrice du député Berta ?
Il est essentiellement législatif. La préparation des amendements, de ses interventions sur les dossiers comme le handicap, la santé ou les maladies rares. Cette dernière thématique m'a beaucoup marqué. On a porté la simplification des essais cliniques pour faciliter l’innovation et la volonté d’ouvrir le diagnostic néonatal. Aujourd’hui, entre le moment où l’on voit qu’un enfant est malade et celui où l'on arrive à poser un nom sur la maladie, il se passe quatre ans ! En France, on ne teste que six pathologies là où d’autres pays européens en font une trentaine… Un amendement a été déposé dans le projet de loi bioéthique. On attend la dernière lecture à l’Assemblée, potentiellement cet été.
« Il arrive un moment où l’on a envie de porter ses propres projets »
Pourquoi avez-vous choisi de vous engager au MoDem ?
Par conviction, tout simplement. J’ai adhéré en 2007 pendant la campagne présidentielle. Pour moi, le clivage entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal ne me satisfaisait pas. J’ai été très sensible au discours porté par François Bayrou. C’est à ce moment-là que j’ai pris ma carte. Un an plus tard, je me suis retrouvée sur la liste de Philippe Berta aux élections municipales à Nîmes. C’était la première fois que je faisais une incartade politique (rires) !
Vous étiez également sur la liste d’Yvan Lachaud aux Municipales 2020 à Nîmes...
Oui, je suis passée de la 14e à la 8e position. Il arrive un moment où l’on a envie de porter ses propres projets et valeurs. J’ai toujours été quelqu’un d’engagé, investie dans la chose publique. Sur cette campagne j’étais beaucoup sur les thématiques environnementales, énergétiques et rafraîchissement de la ville. Il faut aujourd’hui allier l’aspect environnemental et économique. C’est juste une nécessité dans la ville la plus chaude de France. J’avais notamment l’idée d’aménager des parcours végétaux ombragés sur les itinéraires touristiques, permettant aux visiteurs de rester un peu plus longtemps sur Nîmes.
Quel regard portez-vous sur la politique conduite par la ville de Nîmes et Nîmes métropole ?
On ne peut pas se satisfaire de ce qui est fait, du taux de pauvreté et du niveau de délinquance. On peut reconnaître un embellissement de la ville, certes. Mais avoir une jolie ville sans la vie qui va dedans, c’est un problème ! On a beaucoup à faire en termes de développement économique et d’attractivité, notamment en période de covid-19. Beaucoup de villes moyennes renaissent, ce serait bien que se soit le cas ici.
« L’échelon d’une région permet vraiment d’agir »
En décembre, vous avez pris la présidence du MoDem 30. Pourquoi ?
Je suis engagée au MoDem depuis 13 ans et impliquée localement. Les choses se font faites assez naturellement.
Un mot sur les élections Régionales et Départementales. Comment les abordez-vous ?
Sur les échéances à venir, on a fait un appel à candidature en interne pour voir qui veut faire quoi. On a également des discussions avec les partenaires de la majorité, La République en marche et Agir. Ces élections sont l’occasion de s’implanter sur le territoire. Même si aujourd'hui, la question sanitaire reste centrale.
Votre député, Philippe Berta, vous verrait bien sur la liste des Régionales. Qu’en pensez-vous ?
Le mandat régional me plairait beaucoup. L’échelon d’une région permet vraiment d’agir. Ce qui est important, c’est de donner des visions et des perspectives pour que l’on sache où vont mener les politiques. C’est sans doute ce qui fait un peu défaut actuellement. Dans le Gard, on a l’impression d’être un peu loin de Toulouse et de ne pas bénéficier d'une politique plus inclusive de la diversité des territoires.
Propos recueillis par Coralie Mollaret
coralie.mollaret@objectifgard.com
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