SÉNAT Les sénateurs gardois divisés sur la gestion de la crise sanitaire
Confiance ou non accordée au Gouvernement, prorogation du projet de loi sur l’État d’urgence… Les deux sénateurs de Droite et le sénateur de Gauche du Gard n’ont pas les mêmes prises de position.
La gestion de cette deuxième vague de l’épidémie ne peut s’exempter de la démocratie. Hier soir, le Premier ministre, Jean Castex, est venu demander la confiance au Gouvernement dans la gestion de la crise et l’application de ces nouvelles mesures. Sans surprise, la Chambre haute - majoritairement à Droite - a rejeté par 178 voix contre, 130 voix pour et 27 abstentions la déclaration du Premier ministre. Ce vote n’est toutefois pas décisionnaire, ne pouvant empêcher l’application des mesures.
À Droite, les sénateurs du Gard Vivette Lopez et Laurent Burgoa ont voté contre. Clairement dans l’opposition, nul doute que ces derniers ne donneront pas quitus à Emmanuel Macron dans la gestion de cette crise sanitaire. « Accorder notre confiance au Gouvernement reviendrait à approuver sa stratégie et sa gestion de la crise depuis des mois. Les mesures annoncées sont malheureusement nécessaires… Par contre, il est important de signifier que le reconfinement traduit l’échec de sa stratégie pour contrôler le virus », a commenté Laurent Burgoa.
Le Sénat modifie la loi de prolongation sur l'État d'urgence
À Gauche, l’ex-président du Conseil départemental, Denis Bouad, a voté contre à l’instar des sénateurs PS. « Aujourd’hui, il devient indispensable que le Gouvernement apporte, lui aussi, des réponses à la hauteur de l’enjeu auquel nous sommes confrontés. J’ai décidé de voter les mesures répondant à l’évolution de la situation sanitaire du pays. Il en va de la protection des Françaises et des Français », a-t-il commenté.
Ce vendredi, le Sénat a adopté le texte sur la prolongation de l’État d’urgence, en limitant toutefois sa portée. Un texte, permettant au Gouvernement la mise en place du confinement, a reçu l’abstention des socialistes. Les parlementaires ont ramené au 31 janvier, contre le 16 février, la date de fin de l’État d’urgence. En cas de prolongation du confinement, les sénateurs veulent se prononcer sur la question. Enfin, les élus ont divisé par deux le nombre d’ordonnance, ces fameuses habilitations données au président pour légiférer.
CM
coralie.mollaret@objectifgard.com
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