"Ce sont parfois des jeunes avec un fort tempérament. Au contact du cheval, ils arrivent à se canaliser", témoigne Lucie Bony, éducatrice à l'IME des Hamelines de Bagnols-sur-Cèze. Cela fait plusieurs fois qu'elle accompagne les enfants à la manifestation biennale offerte par le Kiwanis club d'Uzès au haras. Ce mercredi, c'était la 6e édition de cette journée à destination des enfants en difficulté du Gard. Ils sont 240 cette année, inscrits dans les IME des bassins de Bagnols, Alès, Nîmes ou encore Beaucaire, accompagnés par les équipes d'éducateurs. Au total, près de 500 personnes étaient sur place ce mercredi.

Les jeunes participants ont pu visiter le haras, faire des baptêmes à poney, monter à bord d'une voiture d'attelage ou encore découvrir en avant-première le spectacle équestre "Alice et le chapelier fou" qui sera joué tout l'été dans le manège couvert. Des démonstrations de sculptures sur ballon, des distributions de bonbons et un atelier maquillage ont aussi ponctué la journée. "On offre aux enfants une sortie festive qui les sort de leurs habitudes, de leur cadre", atteste le président du Kiwanis club d'Uzès, André Chaumard.

Approcher les chevaux "leur fait du bien" et les "rend joyeux"

Depuis 2012 et tous les deux ans (sauf en 2020 à cause du covid, NDLR), cette association organise cette journée baptisée "Quand les chevaux murmurent aux oreilles des enfants". Elle peut voir le jour grâce à la mobilisation de nombreux partenaires et est financée grâce au tournoi caritatif de bowling : "Cette année, grâce au tournoi, on a reversé 2 500 € à l'association Mini plumes et 1 000 € à l'IME Les Hamelines de Bagnols qui a été inondé. On a gardé une partie des recettes pour cette journée", détaille André Chaumard. Les membres du Kiwanis club d'Uzès ont travaillé durant les six derniers mois à la réalisation de cette opération qui a déjà reçu trois distinctions nationales et internationales du Kiwanis. 

Les jeunes participants, eux, sont ravis d'être là. Approcher les chevaux "leur fait du bien" et les "rend joyeux", livrent certains, qui bénéficient aussi de séances d'équithérapie à l'année. "En plus, ils rencontrent d'autres jeunes en situation de handicap. C'est important aussi", conclut Lucie Bony.