ÉDITORIAL Halles de l'abbaye : des commerçants entre sourire et espoir
Les halles d'Alès nouvelle version, dont le coût s'établit à 14 millions d'euros, n'ouvriront qu'au printemps 2025.
C'est souvent la règle. Quand une municipalité entreprend des travaux d'amélioration, de rénovation, les commercants, inquiets, râlent. À Nîmes, depuis quelques années, les travaux dans le coeur de ville ont entraîné désagréments et perte de chiffre d'affaires temporaires. Mais le résultat est là ! Des ruelles en bien meilleur état offrent une qualité de vie et un confort pour les habitants qui peuvent faire leurs emplettes dans des espaces bien plus agréables. Ce qui favorise forcément l'achat, y compris spontané. Il y a encore du boulot mais les services techniques de la Ville veillent. Du côté d'Alès, impulsé par les "États généraux du cœur de ville", la réhabilitation des halles de l'abbaye offrira dans 18 mois un lieu exceptionnel pour le commerce de centre-ville. Orné de 14 boutiques traversantes ouvertes sur l'intérieur des halles, en centrale, d'une zone consacrée à de la cuisine de démonstration. L'habillage et la décoration viendront offrir un écrin exceptionnel. Mais en attendant de passer de la théorie à la réalité, les commercants doivent prendre leur mal en patience. Pour cela, ils peuvent compter sur la municipalité et le premier adjoint, Christophe Rivenq, qui a anticipé l'ensemble des difficultés en réalisant, ce que l'on a un peu de mal à faire à Nîmes : des concertations régulières avec les principaux concernés. Installés provisoirement dans un parking (oui, oui un parking !), les étaliers ne font pas la tête des mauvais jours. Bien au contraire, c'est avec le sourire qu'ils se sont installés semaine dernière dans ce marché provisoire. Une trentaine de commercants à quelques hectomètres des halles de l'abbaye vont donc passer plusieurs mois dans ce marché couvert de 1 000 m². La moins mauvaise des solutions comme disent certains. Mais une solution quand même qui évite de fermer boutique trop longtemps. Reste à savoir si la curiosité des premiers jours se confirmera. Et si les visiteurs seront assidus. Car bien entendu, les halles d'Alès nouvelle version, dont le coût s'établit à 14 millions d'euros, n'ouvriront qu'au printemps 2025. Face à la crise inflationniste, les dépenses énergétiques, les commercants ne survivront pas très longtemps. Sauf si la Municipalité d'Alès est au rendez-vous pour encourager les habitants à une solidarité commerciale. Connaissant les Alésiens, il n' y a pas trop d'inquiétudes à avoir...
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